Si l’on devait demander aux fans de football qui est le favori de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA, Égypte 2009, peu d’entre eux désigneraient le Cameroun. Pourtant, emmenés par un coach au caractère bien trempé, les Africains rêvent bel et bien d’être l’une des sensations de cette compétition.
Débarqués depuis maintenant une semaine sur le sol égyptien, les Lionceaux préparent leur « coup » dans la plus grande discrétion.
« Il était important d’arriver aussi tôt », a affirmé le stratège Alain Wabo à FIFA.com. « D’une part pour nous acclimater à des conditions bien différentes de celles que l’on peut connaître au pays en ce moment. D’autre part parce que je souhaitais voir mes joueurs entrer dans le vif du sujet progressivement. Je suis fier que la fédération ait mis les moyens de nos ambitions. Tout se déroule comme prévu jusque là ».
Basé dans la très calme cité d’Ismaïlia, le Cameroun alterne les journées à deux entraînements, celles à un seul et les matches amicaux. Les hommes de Wabo ne sont d’ailleurs pas parvenus à s’imposer lors de leurs deux dernières sorties (un nul et une défaite). Pas de quoi inquiéter cet entraîneur autodidacte.
Nous sommes venus en Égypte pour remporter la Coupe du monde. Et je ne suis pas du genre à fixer des objectifs irréalistes
Alain Wabo, sélectionneur des U-20 camerounais
« L’important n’était pas le résultat mais la manière. De ce point de vue, ces deux matches ont été très positifs. Il reste encore quelques réglages à trouver, notamment sur le plan de l’animation offensive. Mais je pense que nous serons prêts samedi ».
Ce 26 septembre au Mubarak Stadium de Suez, les finalistes du dernier Championnat d’Afrique Juniors feront leur entrée face à l’adversaire à priori le plus à leur portée, la République de Corée. Mais à l’instar de l’Allemagne et des États-Unis, les autres membres de ce Groupe C, les demi-finalistes du Championnat d’Asie U-19 de l’AFC 2008 ne seront pas à prendre à la légère.
« Notre tâche ne sera pas aisée dans cette poule car nous serons opposés à une conception différente du football. Nos adversaires ont plutôt tendance à évoluer tout en vitesse et en technique quant nous avons l’habitude d’imposer un défi physique permanent. C’est pour cela que je dis qu’il nous reste encore à trouver un peu de folie dans le jeu d’attaque pour devenir encore plus forts ».
Le ‘Capello’ camerounais
Dans son discours comme dans les exercices qu’il impose à ses joueurs, Wabo a le souci du détail. Une caractéristique qui lui a valu dès ses débuts de technicien – à 21 ans soit dit en passant – le surnom de Capello camerounais. « La discipline et la rigueur ont toujours été les bases de mon travail », assure-t-il comme un hommage au sélectionneur italien de l’Angleterre.
Reconnu pour avoir fait monter trois clubs camerounais en première division et pour avoir offert trois titres de champions consécutifs au Renacimiento, en Guinée équatoriale, l’élève Alain pourrait prendre un peu d’avance sur le maître Fabio en s’adjugeant une couronne mondiale.
« Nous sommes venus en Égypte pour remporter la Coupe du monde. Et je ne suis pas du genre à fixer des objectifs irréalistes. Je sais que ce groupe peut le faire ». Rendez-vous donc le 16 octobre prochain.
FIFA.com