En infligeant au Togo une suspension de quatre ans, La CAF a décidé d’appliquer son règlement à la lettre. Une attitude dure et inflexible dans la droite ligne de sa réaction au moment de l’attentat contre les Eperviers.
En infligeant au Togo une suspension de quatre ans, La CAF a décidé d’appliquer son règlement à la lettre. Le texte pose en effet qu’« un forfait déclaré moins de vingt jours avant le commencement de la compétition finale ou pendant celle-ci [entraîne] une amende de 50.000 dollars [et] la suspension de l’association nationale concernée pour les deux éditions suivantes de la Coupe d’Afrique des nations ».
L’instance africaine avait la possibilité de ne pas agir de la sorte en renonçant à des sanctions, étant donné le caractère exceptionnel des circonstances et les pertes en vies humaines subies par les Togolais. En évoquant des « interférences gouvernementales » (autant que le dispositif règlementaire) pour justifier sa décision, l’homme fort de la CAF, Issa Hayatou, entend au contraire réaffirmer son pouvoir.
Une attitude dure et inflexible dans la droite ligne de sa réaction du 8 janvier : Souleymane Habuba, le directeur de communication de l’instance, s’était alors borné à déplorer la décision du Togo de voyager en car, faisant mine de découvrir ce choix, arrêté trois jours plus tôt à en croire le coach des Eperviers, Hubert Velud. Plus tard, le ministre angolais des Sports, avait évoqué de « petits incidents ». Le Togo ne l’entendra sans doute pas de cette oreille, et ne devrait pas rester sans réaction. A suivre.
Patrick Juillard (Rédaction Footafrica365/FootSud)