Le match nul obtenu par les Taifa stars est une victoire pour le peuple Tanzanien et son chef de l’Etat présent dans les tribunes du nouveau stade national. Un complexe sportif pas facile à gérer pour son premier match officiel. Comme à l’île Maurice, certains joueurs auront du mal à récupérer leur vêtement du pressing de l’hôtel. Quelques morceaux choisis du séjour tanzanien des lions indomptables.
Star à la place des Taifa
Ce n’est pas tous les jours qu’un jeune ramasseur de balle ravit la vedette aux stars. Et pourtant, un jeune gamin à la peine la dizaine commencée a attiré plus de médias qu’aucun joueur Tanzanien. Et pourtant, les Taifa Stars venaient d’imposer un match nul vierge aux lions indomptables. La petite histoire entre le ramasseur et le lion commence à la mi-temps. Le gamin va aller vers Eto’o fils qui va attentivement écouter les doléances de ce dernier qui désire avoir le maillot de son idole. Une promesse ferme de l’attaquant Camerounais ne va pas se faire attendre.
À la fin du match, le Barcelonais ne va pas échanger son maillot contre celui du capitaine Tanzanien, ni contre le meilleur Taifa de l’après-midi. Il va l’offrir au petit ramasseur de balle à qui il avait promis le maillot à la mi-temps. Du coup, il va devenir la principale attraction d’après match. Plus de 20 photographes vont le prendre d’assaut et l’inonder de flash. Etourdi, le gamin ne se rappellera que très tard de la porte de sortie du stade. On se demande s’il a pu conserver son bien jusqu’à domicile, quand on sait l’aura dont bénéficie le goléador Camerounais sur la côte Est de l’Afrique.
Tout pour le vert-rouge-jaune
Jouer pour les couleurs du Cameroun est un grand honneur. Du moins si on s’en tient à tous ceux qui l’on fait jusqu’aujourd’hui. Avoir le maillot original d’un joueur de l’équipe nationale du Cameroun en souvenir pourrait bientôt être aussi convoité qu’une place dans le onze de Otto Pfister. Ce constat a d’abord été fait à l’île Maurice où certains joueurs se sont fait énergiquement entendre pour récupérer leurs biens. En effet, sentant le départ des lions proche, le pressing de l’hôtel traînait délibérément pour remettre aux propriétaires certains maillots. Ce n’est qu’après avoir plusieurs fois insisté que Makoun, Bikey et Mbami (pour ne citer que ceux là ndlr) rentreront en possession de leurs équipements. Le défenseur central de Reading n’était pas à la fin de ses peines en Tanzanie. Bikey Stéphane a longtemps insisté à la réception du New Africa hôtel de Dar es Salaam pour récupérer ses équipements.
Fan des Lions, le soleil et la délégation d’Arusha
Contrairement à Port Louis où seuls deux Camerounais de passage dans l’île se trouvaient dans les gradins, la diaspora de Tanzanie s’est fait entendre dans les tribunes du New National Stadium de Dar es Salaam. En plus de la trentaine résidant dans la capitale, une forte délégation des supporters camerounais venus du TPIR d’Arusha et guidée par Francis Ketchemen était présente dès la veille du match. Habillée aux couleurs d’Orange Cameroun, la forte délégation de supporters va pendant une mi-temps au moins faire face à un soleil agressif.
Et pourtant, le sponsor de l’équipe nationale du Cameroun avait pris des dispositions pour assurer à tout le monde une place confortable. C’était sans compter sur les guides du stade qui avaient apparemment besoin d’une boussole pour orienter le monde. Alors qu’ils devaient tous être à la sous-tribune présidentielle, les supporters des lions se sont fait guider par « erreur » non seulement au milieu des fans des Taifa mais aussi à une place exposée aux rayons de soleil. Ce qui logiquement n’a pas été un élément galvaniseur de l’humeur après le match nul des lions indomptables.
– L’analyse de Francis Ketchemen
Eto’o et la photo montée
Eto’o Fuska ! (Eto’o découche ndlr) titre en « exclusivité » le journal Rasasi. Une presse à sensation et des faits divers publiée en Swahili. En plus de la photo montage, une histoire tissée de bout en bout qui amène le goléador Camerounais dans les rues de Dar es Salaam la nuit alors que ses coéquipiers sont couchés.
Quand on lit plus loin, on constate même que le Barcelonais avait pour garde du corps Rigobert Song, capitaine de l’équipe nationale du Cameroun chargé d’après le même journal de sa sécurité. La photo de la première page mettant en scène une jeune dame, Eto’o fils est en fait un flagrant montage d’images juxtaposées. Une bonne affiche pour le journal qui a réussi son coup en augmentant ses ventes si on s’en tient aux dires de Mwani, jeune journaliste au Daily News de Tanzanie.
Stephen Sunou à Dar es Salaam