Pendant les compétions officielles, des histoires de ce genre ne font pas toujours la une des journaux . Et pourtant, elles existent et font partie du jeu psychologique d’avant rencontre. Pour nos internautes, « Njasso » raconte une histoire vécue à la Can 84 en côte d’ivoire.
« Je me rappelle qu’à l’époque le Cameroun n’avait pas de représentation diplomatique en Côte d’Ivoire. Pour notre séjour pendant la coupe d’Adrique des nations, les autorités camerounaises font du responsable de la CAMAIR (Cameroon airlines, ndlr) sur place notre représentant. »
« Le sultan actuel des Bamoun, Ibrahim Mbombo Njoya ( à l’époque ministre de la jeunesse et des des sports), et Issa Hayatou l’actuel président de la Caf (à l’époque secrétaire général de la Fecafoot) étaient logés à l’hôtel Ivoire alors que la grande partie de la délégation composée des joueurs était à Sobrico, un autre établissement hôtelier de la place. »
« Les deux responsables de la délégation décident alors de mettre sur pied une ruse pour mettre à l’abri les joueurs qui devaient affronter la Côte d’Ivoire. À l’époque, c’était seize joueurs qui étaient retenus pour prendre part à un match officiel. Nos « 16 » sont allés à l’hôtel Ivoire rejoindre le staff administratif composé du ministre de la jeunesse et des sports et le secrétaire général de la Fecafoot. On nous a reparti dans différentes chambres et moi par exemple, j’étais dans la chambre de Issa Hayatou. Les autres étaient dans la chambre de Ibrahim Mbombo Njoya . Le ministre et le secrétaire général sont allés passer chacun la commande de plusieurs plats à emporter qu’ils venaient nous distribuer dans leurs chambres; c’était du riz poisson. »
« C’est ainsi que nous avons évité les repas proposés par le pays organisateur et être l’abri de tout mélange qui pouvait fatiguer les joueurs car ce match était très important pour la Côte d’Ivoire qui voulait gagner la compétition organisée chez elle. »
« Notre vrai problème est venu du côté des six autres joueurs que nous avons laissés à notre hôtel et qui n’étaient pas retenus pour le match. Ils ont estimé avoir été pris pour des cobayes parce que si la nourriture servie à notre hôtel était vraiment de nature à nous nuire, pourquoi n’avoir pas emmené toute l’équipe à l’hôtel Ivoire? Il a fallu beaucoup de diplomatie pour calmer nos 6 camarades. Finalement les choses sont rentrées dans l’ordre après notre belle victoire qui a contribué au succès final. »
Propos recueillis par Guy Nsigué