Construction d’infrastructures modernes, mesures de sécurité exceptionnelles, Johannesburg, la capitale économique de la République sud africaine, est devenue le centre nerveux de la Coupe du monde 2010. Des centaines, voire des milliers d’ouvriers travaillent nuit et jour pour achever les stades et les systèmes de transport. Toutes les entreprises, des hôtels aux ateliers de produits d’artisanat se préparent pour l’arrivée de plus de 450.000 visiteurs.
Les 24 heures qui ont suivi le tirage au sort des poules, le 4 décembre 2009 au Cap, ont été marquées par une ruée vers les points de vente de billets de stades, question d’éviter de longues files d’attente et les bousculades de dernières minutes. Cette troisième phase de vente s’achèvera le 22 janvier 2010. Avec 361388 billets, les supporters des Bafana Bafana ont été les plus nombreux à réserver en ligne, ou à acheter directement dans les guichets dans la First national Bank (Fnb), contre 84103 et 48388 billets pour les Américains et les Britanniques. Ce qui montre à quel point la fièvre monte au pays de Nelson Mandela.
Les revenus générés par cette compétition devraient améliorer de façon améliorer l’avenir des futures générations des Sud africains. Selon le comité local d’organisation, la Coupe du monde devrait créer quelques 130.000 emplois, augmenter de 21 milliards de rands (environ 1260 milliards de F CFA) le Pib du pays et rapporter7, 2 milliards de rands, soit 420 milliards de F CFA en taxes, car le gouvernement sud africain s’attend à ce que les visiteurs dépensent la somme astronomique de 9,8 milliards de rands (588 milliards de FCFA environ) pendant la durée du tournoi. Selon certaines analyses, le fait que des milliards de personnes regardent la Coupe du monde à la télévision augmentera de 100.000 le nombre de visiteurs pendant cinq années consécutives. C’est un évènement d’une envergure incroyable. Et pourtant, l’Afrique du Sud déjà organisé des compétitions de cette ampleur : le mondial de rugby en 1995, le sommet sur le développement durable et le championnat du monde de cricket 2009.
South african Tourism est en train d’investir plus de 50 milliards de rands (3000 milliards de F CFA) pour développer et améliorer le tourisme dans le pays. 11,7 milliards de rands (plus de 660 milliards de F CFA) ont été investis pour améliorer les infrastructures de transport afin de faciliter le déplacement des spectateurs, des équipes et des médias. Ce qui bénéficiera à court terme aux usagers et à l’économie du pays. Ce plan comprend des innovations telles que des systèmes de transport rapides par train et par bus, la création des voies réservées aux transports publics.
L’audimat cumulatif de télévision pour la Coupe du monde 2010 s’élèvera à 26,9 milliards de personnes. L’International Broadcast Centre de Johannesburg sera le Centre médiatique qui recevra les transmissions télévisées des stades et les diffusera dans le monde entier. Ce centre comprendra une forêt d’antennes paraboliques qui couvrira une superficie de 5000 m2. Le comité d’organisation aura besoin de 15000 bénévoles durant la compétition.
A six mois du démarrage de la compétition, les autorités déclarent que le pays est prêt sur le plan sécuritaire. Pour mettre fin aux critiques, qui dénonçaient la tenue d’un tel évènement en Afrique du Sud, où le taux de criminalité est parmi les plus hauts au monde, les autorités policières sud-africaines viennent de procéder à des recrutements massifs. Dépasser les 190 000 policiers, tel est l’objectif du nouveau programme présenté à la presse à Johannesburg. Ce plan prévoit l’intégration de 44 000 nouveaux agents d’ici à la fin de l’année. Le nombre de réservistes dans la police doit par ailleurs passer de 45 000 à 100 000.
L’investissement global pour ce plan représente 1,3 milliards de rands (soit un peu plus de 99 millions d’euros), plus de 65 milliards de F CFA, a indiquent les autorités policière. A noter qu’une somme non négligeable (665 millions de rands, 51 millions d’euros) plus de 33,5 miliards de F CFA sera affectée à un équipement spécifique pour le contrôle des foules. Des drones pour la surveillance aérienne rapprochée, des hélicoptères, des combinaisons renforcées pour les policiers, 300 caméras mobiles et une hotline multilingue seront mise en place pour que les fans de tous pays puissent appeler les forces de l’ordre ou les services médicaux en cas d’urgence.
Jean Robert Frédéric Fouda, envoyé spécial à Johannesburg