Le match des Lions hier sous le Guen, c’est le Concile de Trente de 1542 sous le pape Paul III qui, cédant aux pressions de Martin Luther, fut obligé de protestantiser un peu l’Église catholique en mettant fin au gentil libertinage de quelques moines fornicateurs. L’interdit, le socle de la morale protestante, semble s’installer chez les Lions. M. Le Guen, comme le Paul II, a décidé de nous priver de joie. Silence dans les rangs, voici venir le football peine-à-jouir.
Pensez donc : Makoun et Nguemo, bonnet blanc blanc bonnet sur la même ligne. Cela ne vous dit rien ? Attendez : Bedimo et Nkoulou, pas mal verts n’est-ce pas, couverts par Njitap et Rigobert Song, valeureux certes, mais quand même pas exactement de la dernière fraîcheur. Vous ne voyez toujours pas ? Somen et Idrissou sur la même ligne d’attaque d’une grande sélection nationale de réputation mondiale ? Vous ne pensez quand même pas que M. Le Guen est devenu fou ? Il le fait exprès. Il a décidé d’interdire la joie. Il a décidé de protestantiser les Lions.
Emmanuel Adebayor
On peut sortir un gars du village, mais on ne peut pas sortir le village d’un gars (air connu). Adebayor est un bon attaquant, que Dieu en soit remercié. Mais c’est un crétin notoire, bien sûr, et un détestable peigne-cul que ni la gloire ni la fortune ne peuvent réformer. Les sottises qu’il dit ad nauseam ne méritent pas qu’on s’y arrête et ont pour effet, même dans l’affreuse situation où s’est trouvée l’équipe du Togo, de susciter plus de mépris que de compassion. C’est dommage pour le reste des Togolais.
Une remise en question permanente
Combien de fois avez-vous entendu la question suivante : « Après l’attaque du bus des Togolais, pensez-vous que l’Angola et l’Afrique sont en mesure d’organiser de grandes manifestations internationales » ? Pensez-vous que l’Afrique du Sud peut organiser la Coupe du monde de football et assurer la sécurité de tous ? La question elle-même ne me dérange pas. Elle vient principalement des médias français. Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi les autorités africaines y répondent. Chaque fois, j’attends un « foutez-moi la paix ! » qui ne vient jamais.