Habitué aux grands chamboulements, Paul Le Guen avait été plus modéré depuis sa prise de fonction comme sélectionneur de l’équipe nationale du Cameroun.
À la lecture du onze partant des Lions Indomptables contre la Tunisie, les commentateurs ont tous cru à un canular et se sont demandés s’il ne s’agissait pas de la liste des réservistes. Même si l’on souhaitait un changement notable dans l’équipe de départ, l’on ne pouvait penser à un chamboulement aussi total et radical.
C’est une véritable révolution de palais qui a été proposée.
Des cadres et non des moindres ont été mis de côté.
Que faut-il retenir de ce geste fort ? Que Paul Le Guen n’a pas peur de bouger. Il a clairement montré à ses joueurs que beaucoup de places sont à prendre dans cette équipe et que celui qui montrera la meilleure disposition jouera. L’introduction de la concurrence dans l’équipe ne peut être que salutaire.
La confiance qu’il a manifesté à l’endroit des jeunes peut être payante dans le futur. Pour un match couperet comme celui contre la Tunisie, très peu d’entraineurs aurait pris de tels risques. Au final, après être passés par toute cette gamme d’émotions, les jeunes devraient avoir mûris rapidement et la qualification leur ajoutera un capital confiance qu’il n’aurait jamais pu acquérir autrement.
Place maintenant à l’Égypte. Et ce sera d’un tout autre niveau.