Alors qu’une défaite aurait signé la fin de ses espoirs de qualification, le Cameroun s’est redonné espoir en s’imposant au stade Omar Bongo Ondimba de Libreville. Explosion de joie et défilé inattendu des populations dans les rues de la capitale, Yaoundé.
Le Cameroun jouait gros ce 5 septembre 2009 au stade Omar Bongo Ondimba de Libreville. Les Lions indomptables, vices champions d’Afrique en titre savaient néanmoins que leur mission n’était pas impossible face à l’enthousiasme des Panthères du Gabon. Seul le public a montré, en début de partie, quelques signes d’énervement à chaque ballon ou duel perdu. L’issue de la rencontre était incertaine, la sélection gabonaise n’ayant pas perdu de match à domicile depuis le 28 juin 2008.
Au coup de sifflet de l’arbitre central kenyan, mettant un terme à la partie, sous les regards médusés de près de dix sept mille spectateurs gabonais, et surtout le nouveau chef de l’Etat gabonais, Ali Ben Bongo, qui avait promis la victoire à son équipe, les supporters camerounais ont improvisé un défilé dans les rues de la capitale, qui s’étaient vidées. Le temps avait suspendu son envol.
Après une première mi-temps difficile, les Camerounais regroupés devant les écrans de télévision ont aussitôt poussé un grand ouf de soulagement à la 68ème minute, voyant la frappe chirurgicale du capitaine Samuel Eto’o se loger dans les filets du pauvre gardien gabonais, Ovono. Avec l’ouverture du score deux minutes plus tôt, par Achille Emana, la mission était accomplie pour les Lions indomptables et la fête pouvait enfin commencer. Elle continuera dans les boîtes de nuit et les domiciles privés.
Brandissant le drapeau vert rouge jaune, mototaxis, cars de transport et piétons ont fêté à leur manière le triomphe de l’équipe nationale à Libreville. Sifflets, klaxons, hymne national en l’honneur des Lions indomptables. Dans cette effervescence particulière, les débits de boissons avaient fait le plein d’œuf, pour le plus grand bien des gérants.
Avec un sans faute de l’entraîneur Paul Le Guen, deux victoires en deux matches, deux buts inscrits et zéro encaissé, depuis le match amical face à l’Autriche le 12 août, le Cameroun reprend vie et surtout se relance de fort belle manière dans la course à la qualification pour la Coupe d’Afrique des nations en Angola et surtout la première Coupe du monde qui sera organisée en terre africaine en 2010.
Nommé sélectionneur fin juillet pour provoquer un électrochoc et remettre de l’ordre dans la maison camerounaise, le technicien français, grâce à son expérience et à son flegme, a déjà réussi à apporter stabilité et confiance, les ingrédients qui manquaient et qui faisaient que le groupe n’était pas à la hauteur des espérances.
Prochaine sortie, le mercredi 9 septembre 2009, dans le chaudron du stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé. Toujours face au Gabon. Un seul objectif: six points sur six.
Jean Robert Frédéric Fouda, à Yaoundé