Deux buts en deux minutes auront suffi pour vaincre la résistance d’une jeune équipe gabonaise qui aura fait bonne impression surtout en première mi-temps.
Emana d’abord à la suite d’une passe en profondeur d’Eto’o qui trouve le premier poteau d’Ovono puis le chef d’œuvre de Samuel Eto’o : à la suite d’une action collective, l’Interiste sollicite côté gauche de la surface gabonaise, un une-deux avec Jean II Makoun, d’une frappe enroulée il trouve la lucarne opposée. La messe est dite, les gabonais n’y sont plus et les Lions peuvent gérer un avantage qu’ils ont eu du mal à prendre.
Il faut dire que l’entrée en matière n’a pas été des plus simples. La jeune défense (mis à part Geremi, les trois autres totalisaient à eux trois moins de dix sélections) a été mise à contribution d’emblée. Poussées par leur stade, les Panthères ont pris d’assaut les buts de Kameni. Une difficulté n’arrivant jamais seule, Sébastien Bassong quitta ses partenaires sur blessure, ce qui permit à Rigobert Song de retrouver sa place en défense centrale. Il faut croire que les Lions n’aiment que la difficulté : au moment où les gabonais croyaient pouvoir mettre un coup d’accélérateur, les Lions ont repris la main en trouvant le poteau. La mi-temps arrive sur une action gag, Assou Ekotto, victime d’une faute prend le ballon de la main et se voit siffler un coup franc contre lui, mais qui ne donnera rien.
La seconde mi-temps sera d’un tout autre registre. Plus présents physiquement, plus déterminés, meilleurs dans la circulation de balle, les Lions ont profité de l’entrée en jeu d’Alo’o Efoulou pour mettre le feu. Deux fois, on y a cru, un poteau et une action entre Alo’o et Webo. Et finalement la délivrance. Deux buts superbes (66ème et 68ème minutes) dédiés à la mémoire du père de Jean II Makoun. Mission accomplie, les gabonais n’avaient plus perdu dans leur antre depuis des années, ils ont été punis. Retour à Yaoundé pour une rencontre retour qui pourrait être celle de tous les dangers.