En attendant de connaître ses adversaires pour le denier tour des qualifications pour les éliminatoires couplées CAN- coupe du monde 2010, les Lions peuvent s’enorgueillir d’un parcours quasi parfait lors du deuxième tour.
Un parcours sans faute
Cinq victoires et un match nul en six matchs, le tout pour 14 buts marqués pour deux encaissés, tel est le bilan des Lions lors de ce deuxième tour éliminatoire qui vient de s’achever. Sur le plan comptable, le Cameroun finit avec 16 points sur 18 possibles. Dans la zone Afrique, seul le Nigeria a fait mieux en remportant tous ses matchs. On peut donc tirer un coup de chapeau aux poulains d’Otto Pfister, même si les grincheux diront que l’on ne peut juger de la valeur de cette équipe fasse à des adversaires du calibre de l’Ile Maurice, de la Tanzanie ou du Cap-vert (sans vouloir leur faire offense). Certes. Mais à ceux-là on pourrait répondre que des équipes comme le Sénégal et l’Angola sont déjà hors course pour le Mondial face à des adversaires d’acabit similaire. Il en aurait pu être de même pour l’Afrique du sud, si le pays de Nelson Mandela n’était pas qualifié d’office en tant que pays organisateur du prochain rendez-vous mondial du football. Pour cette fois cessons donc de faire la fine bouche et savourons cette qualification. De toute façon le prochain tour sera une autre paire de manche.
Un groupe rajeunit
Tout au long de la compétition, les Lions ont montré différents visages. Poussifs, et à la limite brouillons dans la double confrontation contre la Tanzanie, conquérants face au Cap-vert à Praia, et survoltés contre l’Ile Maurice. Des réglages restent à peaufiner, mais si l’on s’en tient aux derniers tests effectués par le sélectionneur Otto Pfister lors de la dernière rencontre face à l’Ile Maurice, il y a de quoi être optimiste. L’équipe a présenté un visage résolument plus offensif, et l’Allemand semble prendre progressivement ses marques dans l’équipe. Arrivé quelques semaines avant la dernière coupe d’Afrique des nations, on lui reprochait de ne pas connaître son groupe. Depuis la CAN Ghanéenne, au moins huit joueurs ont disparu du groupe pour l’instant (Janvier Mbarga, Landry Nguemo, Alain Nkong, Bertin Tomou…). A l’inverse, Otto Pfister a fait beaucoup de prospection en Europe. De ses voyages, il a intégré plusieurs nouveaux : Alexis Ngambi, Bebbe Mbangue, Somen a Tchoyi, Guy Stéphane Essame, Rostand Kouemaha, Franck Songo’o, Sadjo Haman, etc. Certains ont honoré leurs premières sélections (trois pour Bebbe Mbangue, deux pour Somen a Tchoyi, une pour Sadjo Haman et Guy Stéphane Essame), avec de la réussite. Bebbe Mbangue et Somen a Tchoyi ont déjà été buteurs.
Et au regard de la dernière prestation de Somen, le sociétaire des Red Bull de Salzbourg en Autriche peut même prétendre à une place de titulaire. La politique de rajeunissement va apparemment se poursuivre pour le coach allemand, car il a annoncé qu’il convoquerait probablement le Monégasque Nicolas Nkoulou pour le match amical contre l’Afrique du sud en novembre prochain. Le Lillois Aurélien Chedjou est en observation, tout comme les pistes Georges Mandjeck de Stuttgart, David N’gog de Liverpool, Marvin Matip de Cologne, et Assou Ekotto de Tottenham pour ne citer que ceux là ne sont pas abandonnées.
De même, Pfister a rappelé des bannis ( Djemba Djemba, Ngom Kome, Meyong Ze) et leur prestations sont loin d’avoir été mauvaises. Bref, la concurrence semble plus que jamais de mise, même si l’Allemand reste fidèle à son noyau dur composé de Song, Njitap, Kameni et Eto’o. Malgré tout le sélectionneur a largement de quoi faire en fonction de ses prochains choix tactiques.