Paul Le Guen, l’entraîneur sélectionneur des Lions indomptables du Cameroun, était face à la presse nationale et internationale, ce lundi 7 juin 2010, dans un hôtel de Yaoundé. Des échanges nourris au cours desquels les journalistes et lui ont, dans un langage franc, acerbe et courtois, dressé le bilan de la préparation à la veille du Mondial.
Yaoundé ne dort plus, à quatre jours du démarrage de la 19ème édition de la Coupe du monde de football de la Fifa, en Afrique du Sud. On irait même plus loin, en affirmant que la ville aux sept collines est en ébullition et ne respire plus que le parfum du Mondial. La fête s’annonce belle, à en croire l’extraordinaire engouement observé dans les rues. De jeunes vendeurs d’équipements sportifs et des fameux vuvuzela (trompettes) aux couleurs nationales, sillonnent la capitale politique du Cameroun.
La tension est d’ailleurs montée d’un cran, depuis l’arrivée, dimanche, 6 juin 2010, de l’équipe nationale du Cameroun, qui vient d’achever un stage en Europe, assorti de quatre matches tests contre la Georgie, la Slovaquie, le Portugal et la Serbie. Au terme de cette tournée européenne, l’entraîneur sélectionneur des Lions indomptables, Paul Marie Le Guen, a donné ce lundi 7 juin 2010, une conférence de presse à Yaoundé. Il était question de faire le bilan de la préparation. Le technicien français se dit «extrêmement satisfait», malgré le bilan que les hommes de média ont jugé peu glorieux.
Cinq matches amicaux, deux défaites, trois nuls, huit buts encaissés, cinq inscrits. Paul le Guen ne s’estime pas abattu. Loin de là. son rêve est de voir les Lions indomptables aller au-delà du quart de finale atteint en 1990 en Italie.
«Il était important de jouer des matches très difficiles. C’est comme ça qu’on doit préparer la Coupe du monde. Notre objectif n’était pas de gagner. Je suis moins frileux qu’à la Can. On a un bon effectif», déclare l’entraîneur des Lions indomptables, qui dit avoir pris des dispositions pour «espionner» les rencontres amicales du Danemark, des Pays-bas et du Japon.
«On a embauché quelqu’un pour aller superviser nos adversaires. Un rapport nous était transmis tous les deux jours», a-t-il précisé. De plus, une société de montage vidéo basée en Europe a mis à la disposition du staff technique des Lions indomptables, des cassettes de matches de ces équipes.
Les Camerounais ne se font point de souci à moins d’une semaine de leur entrée en lice, face aux Samouraïs japonais. A ceux qui ont encore quelques doutes sur la puissance de frappe et la capacité de destruction des Lions indomptables, Le Guen répond: «On est prêt. On va bagarrer dans de bonnes conditions».
La dernière phase de la préparation démarre ce mardi, avec un match d’exhibition au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé. Mais, c’est bien au quartier général des Lions à Durban, en Afrique du Sud, que Paul Le Guen va procéder aux derniers réglages. A ce titre, il ne cache d’ailleurs pas que Constant Mandjeck aligné sur le côté droit de la défense, n’a pas donné totalement satisfaction. Il est donc question de «trouver la bonne solution à droite».
Sur les trois gardiens (Kameni, Souleymanou, Ndy Assembe), lequel gardera les buts durant la world cup, a demandé un journaliste? Un peu de patience, car, Le Guen a dit réserver l’exclusivité aux joueurs. Point de mystère par contre pour Sébastien Bassong et Benoît Assou-Ekotto qui ont joué 2/3 des matches de la premier league, Nicolas Nkoulou qui a réalisé une très bonne saison avec Monaco, Stéphane Mbia champion de France avec Marseille, Enoh Eyong de l’Ajax Amsterdam, Alex Song et bien sûr Samuel Eto’o, le capitaine de la sélection, qui sont, à l’analyse des propos de l’entraîneur, de probables titulaires en Afrique du Sud. Mais, prévient le coach, «il n’y a pas de chèque en blanc pour un seul joueur».
Jean Robert Frédéric Fouda, à Yaoundé