De belles pièces d’hommes, ces Mozambicains, dites-donc ! Lobo, Fumo, Bucuane, de véritables déménageurs, et pas manchots pour un sou. Je n’ai jamais aimé des équipes de foot faites de demi-portions ou de petits dandys genre dépuceleurs de nonnes. L’équipe du Mozambique, c’est mon genre d’équipe.
Elle ne gagnera probablement jamais le premier prix au concours du ballet, mais elle joue au foot debout, le front haut, les pectoraux à l’avenant, et aucune équipe de cette CAN ne va la bousculer. Il reste juste à apprendre à ces merveilleux spécimens à rouler les mécaniques à l’unisson.
Uche, Yakubu, Yobo. Are you kidding ?
Tristes à mourir, les Nigérians. Est-il possible que cette nation, un vivier de footballeurs de la même importance que le Brésil et l’Argentine, ne soit plus en mesure de produire des joueurs de qualité ? Que le sélectionneur du Nigeria soit obligé, dans l’espoir de remonter au score, de faire entrer Kanu, totalement lessivé et perdu sur le terrain, quel spectacle désolant, quand même !
En attendant Godo(t)
Ce qu’on nous a caché depuis toujours, c’est que Samuel Beckett avait en tête, en écrivant sa pièce de deux actes, un Bété du côte de Gagnoa du nom de Godo. C’est clair. Le Godot de Beckett n’est jamais arrivé ; nos Ivoiriens, on les attend depuis des années, ils n’arrivent toujours pas. Ca commence vraiment à lasser.
Leonidas Ndogkoti