Un ensemble de mesures sont prises pour galvaniser les Lions indomptables et les porter vers la victoire dès le 6 juin prochain.
Ce mercredi, 6 mai 2009, le Cameroun sera à un mois de sa prochaine sortie en éliminatoires couplées Coupe d’Afrique des nations (Can)/Coupe du monde 2010. le duel des fauves du 6 juin prochain mettra aux prises les Lions indomptables du Cameroun à leurs homologues de l’Atlas du Maroc. Un match que l’une et l’autre sélection entend gagner pour se donner un peu d’air et, surtout, se relancer dans la compétition. L’objectif étant de terminer premier de ce groupe C et donc d’enlever le ticket de qualification pour « Afrique du Sud 2010 ».
A 30 jours de cette rencontre très attendue, les préparatifs vont bon train. Le collectif mis en place pour gérer les Lions indomptables sera installé cette semaine à une date non encore indiquée. Fait majeur, les quatre adjoints nationaux du sélectionneur Otto Pfister devraient, pour la première fois, s’en tirer avec des contrats pour mener à bien la mission qui leur a été assignée, confie une source proche du dossier. Ce après quoi les choses devraient, en principe, aller vite.
Puisqu’il est question d’arrêter la liste des présélectionnés du match du 6 juin. Et que contrairement au programme initial de Otto Pfister mis à la disposition du ministre des Sports et du président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), le stage de cette fin du mois se déroulera en Belgique (plus précisément à Bruxelles) et non plus au Portugal comme proposé par le technicien allemand. On parle d’éviter des longs déplacements aux joueurs et que la Belgique serait au centre de l’Europe où il est donc plus aisé d’avoir un vol direct pour le pays, susurre Abdouraman de la Fécafoot. Les joueurs rejoindront le Cameroun 48 heures au plus tard avant le match.
Discipline
Et pour motiver davantage les joueurs, la prime de qualification de 3.000.000 Fcfa par match gagné sera réévaluée. De combien ? Notre source d’information n’est pas plus précise car « le chiffre exact n’a pas encore été arrêté » par les décideurs. Les responsables du ministère des Sports approchés déclarent que cette revalorisation n’est pas consécutive à une quelconque réclamation des joueurs. Qui, à Paris, avaient laissé cette latitude à la discrétion des pouvoirs publics. D’après André Nguidjol, directeur administratif des équipes nationales de football, lors de cette réunion qui précédait le match amical Cameroun-Guinée du 11 février 2009, Rigobert Song, Samuel Eto’o, Gérémi Njitap et leurs coéquipiers avaient plutôt insisté sur l’amélioration des conditions de transport et d’hébergement lors des stages ; ainsi que sur la multiplication des matches amicaux et, surtout, la qualité des sparring partners qui leurs sont proposés.
Toutes choses qui devraient avoir un écho favorable à compter de la préparation du match du 6 juin 2009, confie l’encadrement administratif des Lions. Désormais donc, les joueurs voyageront en Business Class et non plus en Classe Eco. Un privilège qui était réservé aux grosses bourses comme Samuel Eto’o. Et que ce dernier, tous comme les autres qui empruntaient la Business Class, étaient malheureusement remboursés au tarif de la Classe Eco comme stipulé dans le règlement intérieur de l’équipe nationale. Il reste cependant le problème des matches amicaux, plutôt rares, malgré la présence d’un régisseur en la personne de Ribeiro.
Si de son côté la fédération « n’a pris aucune mesure spéciale » pour galvaniser davantage les joueurs, le responsable de la division de la Communication de la Fécafoot confie néanmoins que ces derniers recevront, à l’occasion de leurs retrouvailles à Yaoundé de juin prochain, la prime des Top sponsors qui ne leur a pas été versée depuis trois trimestres. « Nous le faisons à chaque regroupement à domicile. Cela nous évite de traîner d’importante sommes d’argent ; puisque même s’il faut faire des virements, cela nécessite une importante documentation ». Bref, pour Abdouraman, « chaque année, la sélection se retrouve au moins une à deux fois au pays ». L’enveloppe, qui avoisine une centaine de millions, est repartie équitablement entre les joueurs qui ont été convoqués pendant une période donnée. Ces mesures ne pourront porter des fruits que si tout est fait dans la sérénité et la discipline. C’est du moins ce que pense Jean-Paul Akono, entraîneur national adjoint.
Bertille Missi Bikoun