Les Lions indomptables sont rentrés en cage mardi à Yaoundé pour préparer le premier match retour du tour préliminaire des éliminatoires jumelées Can / mondial 2010. La 5eme édition de la coupe de la Cemac qui se joue à Yaoundé a obligé les responsables administratifs de l’équipe nationale à revoir le programme des seniors, qui sont toujours fermés face à la presse.
C’est dimanche dernier aux environs de 15 h que l’équipe nationale du Cameroun a atterri à l’aéroport international de Douala en provenance de Dar Es Salaam où ils ont été tenus en échec par les Tanzaniens pour le compte de la 3eme et dernière journée de la phase aller des préliminaires de la Can/mondial 2010. Otto Pfister une fois au pays a donné deux jours de repos à ses joueurs. C’est finalement hier mardi 17 juin à midi que les Lions ont regagné leur nouvelle tanière de l’hôtel Franco. Seul Jean II Makoun est arrivé en fin de soirée en provenance de Lyon en France où il vient de s’engager pour 4 ans avec le septuple champion de France. Parmi les joueurs laissés au pays avant le départ pour l’île Maurice, trois ont été rappelés dans la tanière. Il s’agit de Landry Nguemo, Eric Matoukou et le jeune Christian Pouga.
La première séance d’entraînement a eu lieu hier au Golf club de Yaoundé. Il s’est agit
simplement d’une séance d’oxygénation et de régénération. La véritable séance d’entraînement a eu lieu ce mercredi à 10 h.
Programmé pour 16h, la séance a été ramenée dans la matinée parce que le stade Omnisports Ahmadou Ahidjo, le seul stade acceptable que compte la capitale accueille depuis samedi dernier la 5eme édition de la coupe de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (Cemac). Au menu de la Cemac cet après midi, les Lions A’ jouaient leur va tout devant le Nzalang Nacional de Guinée Equatoriale.
Rigobert Song Bahanag et ses camarades qui n’avaient rien au programme de leur préparation ce mardi après midi ont décidé de venir soutenir les Lions A’ vêtus de leur tenu jaune. Ils ont partagé pendant 94 minutes la douleur des Camerounais qui voyaient leur équipe sortir prématurément d’une compétition organisée à la maison.
Après le but de Eric Yopa de la 95ème minute, tous les Lions sont debout pour jubiler avec leurs jeunes frères qui obtiennent ainsi même dans la douleur la qualification pour les demi finales.
» La présence des Lions nous a galvanisé, et je crois que cette présence nous a porté chance « ; pense Eric Yopa, le » sauveur » du Cameroun.
Samuel Eto’o Fils honoré à l’Enam
Une fois que le coup de sifflet final de l’arbitre Congolais Cyriaque Pandzoko a retenti, les Lions ont immédiatement regagné leur bus, direction Enam (Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature). Le décor était particulier ce mardi dans cette école qui a formé la plupart des dirigeants de notre pays. Samuel Eto’o Fils la star de la sélection Camerounaise est coopté membre du conseil d’administration de l’association sportive de l’Enam. Les responsables n’ont ménagé aucun effort pour que la venue du Pichichi à l’Enam se passe sans anicroche. Samuel Eto’o Fils a d’ailleurs eu droit aux honneurs militaires avec revue de troupe, puisqu’au lendemain de l’incident du Yaoundé Hilton Hôtel du 30 mai dernier, il avait été fait grâce aux bons soins du Général Sali, officier actif de l’armée Camerounaise avec le grade de Lieutenant. Les autres joueurs de l’équipe nationale sont donc venus lui preter main forte.
Dans son discours dans ce temple du savoir, Samuel Eto’o est revenu et a regretté l’incident d’avec le confrère Boney Philippe avant de conclure que les joueurs ne peuvent pas se passer des journalistes, et ces derniers ne peuvent pas travailler sans les joueurs.
Les journalistes persona non grata
Le programme des Lions indomptables signale une séance d’entraînement demain dans l’après midi. Il faut dire que le programme rendu public par la direction administrative des équipes nationales précise bien que toutes les séances jusqu’à samedi, jour de match de match, seront fermés à la presse. Ce qui signifie que la relation entre les hommes de medias et les Lions indomptables reste conflictuelle. Joint au téléphone pour en savoir plus sur le sort réservé à la presse pendant le stage des Lions, André Nguidjol Nlend, le directeur administratif des équipes nationales nous a clairement signifié que les Lions ne veulent pas voir de journalistes pour le moment, ils souhaitent travailler loin des regards des cameras et des journalistes. Le directeur administratif n’a pas souhaité faire plus de commentaires à la question de savoir comment les journalistes allaient faire pour informer les Camerounais qui doivent jouir de leur droit à
l’information. Ce d’autant plus qu’il s’agit de leur équipe nationale.
A la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot), on se dit très gêné de cette situation qui perdure entre les joueurs de l’équipe nationale et les journalistes, deux maillons essentiels de la chaîne football au Cameroun. Une rencontre est programmée demain jeudi à 14h au siège de la Fecafoot à Tsinga entre les responsables de la Fecafoot et 10 journalistes, choisi selon les critères que seule la Fecafoot détient. Il va s’agir au cours de cette séance, de comprendre ce qui s’est passé le 30 mai dernier au Hilton Hôtel, et surtout de trouver les solutions de sortie de crise pour que journalistes et joueurs de l’équipe nationale regardent dans la même direction.