La Coupe d’Afrique des Nations entre dans sa phase active vendredi avec le tirage au sort du tournoi. Et avec elle, le lot de pression en rapport à sa date, notamment celui des clubs, employeurs des joueurs qui disputent le tournoi. Pour notre confrère Yazid Ouhaid de El Watan (Algérie), par ailleurs membre de la commission des médias de la CAF, le tournoi 2008 pourrait être avancé pour répondre aux attentes des clubs. Le texte dans son intégralité…
La phase finale de la CAN 2008 au Ghana (20 janvier-10 février 2008) sera-t-elle avancée de quelques jours ?
En effet, il n’est pas exclu que la Confédération africaine de football (CAF) opte pour cette solution en réponse aux doléances (répétées) des clubs européens que le tournoi continental perturbe en raison du nombre de plus en plus croissant de joueurs africains évoluant en Europe qui plient bagage à l’appel de leurs sélections respectives, alors que la compétition bat son plein en Europe. De nombreux dirigeants et entraîneurs européens ont soulevé ce problème au cours des dernières années. La CAF n’est pas restée insensible à la demande des clubs du vieux continent. Le sujet a été, de nouveau, abordé le 8 octobre à Zurich lors de la réunion de la commission d’études stratégiques de la FIFA. Les Européens sont revenus à la charge sur ce sujet qui leur tient à cœur. Il y a de réelles chances de voir le tournoi 2008 débuter avant la date prévue (20 janvier 2008).
Dans le souci de ne léser aucune partie (joueurs-fédérations-clubs), la Confédération africaine de football peut décider prochainement de
programmer la compétition au début du 1er mois de l’année 2008, c’est-à-dire entre les 2 et 4 janvier. Pour rappel, des clubs européens ont maintes fois rué dans les brancards lorsque leurs joueurs africains
partaient à la CAN en pleine saison. Maintes fois ils ont demandé un réaménagement du calendrier de la CAN, par exemple l’organiser tous les quatre ans, opter pour le système de rotation… en vain. La CAF n’a
jamais reculé devant les avances des Européens. Au contraire, elle a toujours protégé sa compétition majeure. Le moindre changement, dicté par les Européens, mettrait en péril la CAN. Sportivement et économiquement, la coupe d’Afrique des nations a atteint son rythme de croisière. Elle ne changera pas de cap de sitôt.
Yazid Ouahib.