« Je pense qu’au point où on en est, ce qui est important c’est ce que ces joueurs pensent de nous. Ils nous crédibilisent, ils nous donnent une certaine valeur que beaucoup ne nous reconnaissent pas, même parmi les autorités. Toujours est-il qu’à la limite, le choix ne dépend pas de nous ou des joueurs de poursuivre ensemble notre route. Il revient aujourd’hui aux autorités de faire leurs choix de façon discrétionnaire et en fonction de ce qu’elles veulent faire. La position des joueurs peut être décisive. Mais on peut aussi ne pas en tenir compte. »
Comment avez —vous réagi au discours de soutien que les joueurs à travers leur capitaine ont tenu à votre endroit à la fin du match de dimanche dernier ?
C’est un discours qui m’a fait chaud au cœur. C’est légitime que je l’accueille avec joie. Parce que quand les joueurs vous apprécient et souhaitent continuer avec vous, c’est qu’ils reconnaissent en vous une certaine technicité, une certaine valeur professionnelle. Je ne pense par ailleurs pas que c’est une fantaisie de leur part. ils n’ont aucun intérêt à vouloir travailler avec des gens qui ne leur apportent rien où qui ne les conduiront nulle part. je crois que c’est sincère ce qu’ils disent. Et Thomas Nkono et moi avons accueilli avec beaucoup d’émotion et de gratitude la confiance qui est placée en nous par les joueurs.
Pensez-vous que l’avis des joueurs va être pris en compte pour votre maintien ou non ?
Je pense qu’au point où on en est, ce qui est important c’est ce que ces joueurs pensent de nous. Ils nous crédibilisent, ils nous donnent une certaine valeur que beaucoup ne nous reconnaissent pas, même parmi les autorités. Toujours est-il qu’à la limite, le choix ne dépend pas de nous ou des joueurs de poursuivre ensemble notre route. Il revient aujourd’hui aux autorités de faire leurs choix de façon discrétionnaire et en fonction de ce qu’elles veulent faire. La position des joueurs peut être décisive. Mais on peut aussi ne pas en tenir compte.
Mais en attendant vous êtes toujours le coach. Et pour revenir au match de dimanche quelles sont vos projections à moyen terme pour votre équipe, maintenant que la qualification pour la CAN est dans la poche ?
A moyen terme nous envisageons de nombreux déplacements. Nous devons rencontrer un certain nombre de joueurs ainsi que leurs dirigeants pour envisager leur incorporation à l’équipe nationale. Après nous devons préparer le match amical contre le Japon. Dans mon plan de travail, j’ai envisagé que pendant ces vacances, que nous organisions un regroupement au Cameroun avec tous les joueurs professionnels camerounais qui sont au pays. Un autre regroupement pourrait concerner les amateurs. Voyez-vous c’est à travers ce genre de rencontre que nous avons tiré des joueurs comme Nguemo, Mbia, Bikey etc. Après, nous aurons le match du mois d’août contre le Japon. En septembre, la dernière journée des éliminatoires de la CAN. Et avant cette compétition en janvier 2008, nous avons envisagé disputé au moins quatre matches amicaux.
Justement en parlant de la CAN, comment évaluer vous le niveau de votre équipe quand on sait qu’elle n’a pas eu la poule éliminatoire la plus difficile ?
Je pense au contraire que cette phase éliminatoire a été pénible pour l’équipe qui était en voie de transformation. En effet, il y a eu l’introduction de plusieurs jeunes au sein de l’équipe. L’exigence des résultats immédiats aidant, le rendement n’a pas été maximal dès le départ. Au fil des matches l’équipe s’est améliorée. Nous devons continuer à travailler et d’ici un an ou deux nous pourrons retrouver une équipe camerounaise de très haut niveau.
Simon Pierre ETOUNDI