A quelques heures du premier regroupement sous l’ère Pfister, nous vous présentons le programme complet des lions indomptables qui se réuniront du 15 au 19 Novembre prochain dans la ville Herzogenaurach, fief historique des équipementiers Puma et Adidas. Si le nouvel entraîneur est annoncé pour les 18 et 19, le mystère sur les retours d’Etame et Assou-Ekotto reste entier.
Encore sous contrat avec son club Soudanais qui ne le libérera qu’après son dernier match du 24 Novembre, Otto Pfister prendra part au prochain regroupement des lions indomptables qui se déroulera du 15 au 19 de moi dans la ville Herzogenaurach (Bavière). Une participation partielle puisque le nouveau sélectionneur arrivera dans la journée du 18 via Nuremberg. Les trois premières journées du rassemblement se feront avec Gweha Ikouam Fils et Thomas Nkono qui lui rejoindra la Bavière dès Mercredi soir.
Du déjà vu
Ce n’est pas la première fois que les lions indomptables se retrouvent dans cette petite localité qui se trouve être le fief des deux grands équipementiers que sont Adidas et Puma. En effet, sous Schäfer, les l’équipe nationale du Cameroun y avait séjourné du 9 au 13 Octobre 2003. Un stage qui s’inscrivait dans le calendrier de préparation de la CAN 2004 tenue en Tunisie. Pour l’occasion, les poulains de Schäfer s’étaient mesurés au Greuther Fürth, équipe de deuxième division Allemande. Lors de ce regroupement, on notait les absences de Lucien Mettomo (blessé) et Éto’o remplacés par Cyril Bella et Eboué (gardien de but).
La feuille de match du 11 Octobre 2003 :
– SpVgg Greuther Fürth : Loboué – Simac, Westermann, Kleine, Kümmerle, Weber (46. Heller), Burkhardt, Surmann, Caillas (46. Hoffmann), Feinbier (46. Trakys), Eigler (46. Arthur Mboudgui)
– Cameroun : Kameni (80. Eboue), Bahoken, Njanka, Song, Tchato (46. Olembe), Gérémi, Djemba, Mbami (62. Epale), Atouba, Bella (38. Emana), Idrissou (76. Ngom kome)
– Buts : 1:0 Feinbier (40.), 1:1 Emana (52.), 2:1 Trakys (57.), 2:2 Geremi (63.), 2:3 Song (73.)
– Carton jaune : Feinbier – Tchato, Atouba, Djemba
– Arbitre : Perl (München)
Confusion chez les Assou-Ekotto
La publication des 26 noms de joueurs priés de rejoindre la tanière des lions à Herzogenaurach a crée un climat de confusion chez les Assou-Ekotto. Le grand frère, sociétaire de Mouscron (première division Belge) étant persuadé qu’il s’agissait de lui. Une certitude bien justifiée par le fait que le petit frère, pensionnaire du club de Tottenham en Premier League, indisponible pour cause de blessure ne pouvait pas faire l’objet d’une convocation. La déception de Mathieu a été grande quand il a su que le fax de convocation était en fait adressé à son petit frère Benoît. Il est a rappelé que cet incident ne s’est produit que parce qu’il n’y avait aucun prénom ni le nom du club devant les noms des convoqués publiés par Gweha Ikouam fils.
Une confusion qui vient remettre une couche sur la liste des joueurs priés de prendre part à cette mise au vert. Si Eto’o fils a déjà prévenu qu’il n’arrivera pas avant le 17 Novembre, la blessure de Jean II Makoun (un problème à la sangle abdominale) et les non confirmations d’Etame Mayer (qui n’a pas été consulté avant d’être convoqué) et d’Assou-Ekotto viennent alimenter les débats sur l’efficacité réelle de cette liste. D’autant plus qu’au lieu de convoquer 6 joueurs locaux, certains jeunes professionnels comme Bassong, Alexandre Song, Gouffan Marc, Marcel Ndjeng ou même encore Aloïs Nong pouvaient être essayés. Sachant bien évidemment qu’un stage pour les locaux est prévu à Yaoundé du 12 au 24 Décembre prochain.
Le programme complet du stage
Un peu d’histoire sur Herzogenaurach et l’origine de la rivalité entre Puma et Adidas
Avec ses 23 000 âmes, la petite ville bavaroise de Herzogenaurach est le berceau de deux des plus gros équipementiers sportifs mondiaux : Adidas et Puma. Deux marques poussées d’un tronc familial commun planté en 1920 par le jeune Adolf Dassler. Surnommé Adi, ce fils de cordonnier établit un premier atelier de fabrication de chaussures de sport en toile confectionnées par 37 savetiers lacés à sa cause. Quatre ans plus tard, avec pour seul capital une machine à écrire, Rudolf, le plus jeune frère – ils sont trois -, évidemment appelé Rudi, rejoint son aîné. En 1935, la firme emploie plus de cent personnes, dispose en catalogue de trente modèles destinés à onze disciplines sportives. Elle atteint son apogée l’année suivante lors des JO de Berlin lorsque l’athlète noir américain Jesse Owens, Dassler aux pieds, décroche l’or par quatre fois, au grand dam d’Hitler.
Les Américains, qui n’ont pas oublié les exploits d’Owens, participent en 1945 à la relance de l’usine en fournissant les matières premières nécessaires à la production. Nul ne sait ou ne veut dire ce qui se passe exactement en 1948 quand Adi et Rudi se fâchèrent tout rouge. Toujours est-il que Rudi claque la porte et file fonder à quelques enjambées de là sa Rudolf Dassler Schuhfabrik. Contractant ses mâchoires et son nom, Adi en profite pour déposer sa nouvelle marque : Adidas, qui triomphe aux JO d’Helsinki en 1952 avec Emil Zatopek, le grand champion tchèque de courses de fond, et lors de la Coupe du monde de football de 1954 remportée par la RFA. Depuis lors coupée en deux, Herzogenaurach vit au rythme de la rivalité homérique entre les deux marques qui ne loupent pas une occasion de se disputer la paternité de la chaussure à crampons.
Les 26 joueurs convoqués
– Les amateurs: N’nouck Minka, Kingue, Ndjana kana Sebastien, Zé Bertin, Mbarga Janvier, Bassombeng Eric.
– Les professionnels: Bill Tchato, Song Rigobert, Samuel Eto’o Fils, Tomou Bayard, Emana Achille, Idrissou Mohamadou, Epallé Joël, Jean II Makoun, Tchamba Essola, Etame Mayer Lauren, Modeste Mbami, Bikey André Stephane, Madjo Guy Bertrand, Mbamba Emile, Njitap Geremi, Atouba Timothée, Assou Ekotto, Binya Gilles Augustin, Kameni Idriss Carlos, Souleymanou Hamidou