Jeudi 24 janvier 2008. 11h. L’ambiance est studieuse à Golden Tulip de Kumasi, le quartier général des Pharaons d’Egypte et les Chipololo de Zambie. Dans une salle de conférence de cet hôtel, le plus prestigieux de la capitale du royaume Kumasi, toute l’équipe des Zambiens entourée de quelques autorités du même pays sont en réunion à huis clos.
Le ministre zambien des sports préside cette réunion de routine préparatoire à la rencontre contre les Lions indomptables du Cameroun. Malgré cette discrétion, des sources internes à la délégation zambienne révèlent que deux joueurs sont rentrés au pays : « après le match contre le Soudan, on a évalué nos ressources financières et on a estimé que pour la bonne continuation de la compétition, on devrait se séparer de deux joueurs qui devraient rentrer au pays. Ce n’est pas un problème d’indiscipline, c’est plutôt un problème d’intendance », a tenu à préciser notre source. La délégation zambienne à Kumasi est réduite à sa portion congrue. Le ministre des sports zambien et le président de la fédération de football sont les principales autorités d’une délégation très réduite. Au point où le vice-président de la fédération zambienne de football et emblématique ex-capitaine des Chipolopolo, Kalusha Bwalya, n’a pas fait le déplacement de Kumasi. Cette réunion vient en appui à celle tenue hier nuit mardi 23 janvier au « Prempeh Assembly Hall », où le staff administratif et technique de la sélection s’est réunie au tour du ministre des sports.
Pendant ce temps, le hall de cet hôtel qui accueille également les dirigeant de la Confédération de football africain (CAF) bourdonne sournoisement d’activités. Les employés font des va-et-vient. Quelques joueurs égyptiens devissent. D’autres accordent des interviews.
Sur un plan pratique, les Chipolopolo de Zambienne arrivés le 13 janvier dernier (c’est la première sélection à arriver en terre ghanéenne). A leur arrivée, ils s’entraînaient au terrain du « Opoku Ware ». Mais quelques jours plus tard, l’arrivée des Egyptiens à qui étaient destinés ce terrain d’entraînement va les obliger à demenager au « Paa Joe ». Le Prempeh College, terrain inachevé, qui leur était destiné a été finalement donné au Soudan, la dernière sélection à arriver à Kumasi où est basée la poule C. leur programme est immuable : petit déjeuner à 8h. Séance d’entraînement du matin entre 9h30 et 11h30. Retour à l’hôtel et déjeuner à midi. Repos. Deuxième séance d’entraînement entre 16h et 17h30.
Par ailleurs, les trois journalistes zambiens qui accompagnent la délégation officielle n’ont pas eu d’accréditations autant que les journalistes camerounais. Toute chose qui ne facilitent pas le travail de ces confrères.
12h. La réunion des joueurs de la sélection et du staff réduit des Zambiens est terminée. Les joueurs ressortent au niveau de la réception où les flashes de quelques paparazi crépitent. « we do not speak now ! », déclinent gentiment quelques joueurs approchés par camfoot.com pour une interview. Après leur authentique victoire mardi dernier sur le Soudan, 3-0, les Chipolopolo comptent-ils réserver le même exploit devant les Lions indomptables samedi prochain ? Une fois de plus, les joueurs sollicités sont silencieux et gravitent rapidement les escaliers pour rejoindre leur chambre. Le programme de cet après midi de jeudi prévoit une séance d’entre de 16h à 17h3O. Une séance où ne prendront part que 21 joueurs. On se souvient qu’en janvier 2007, lors de la dernière coupe d’Afrique des nations junior au Congo, les joueurs Zambiens quant à eux n’avaient pas les différentes primes. Ce problème apparent d’intendance pourrait-il être un atout pour les Lions indomptables qui les affrontent samedi prochain pour le compte de la deuxième journée de la 26ème édition de la Coupe d’Afrique des nations ? On ne perd rien à attendre samedi, dans deux jours.
Eric Roland Kongou, à Kumasi