Yaoundé vibre au rythme de la demi-finale hippique qui oppose ce jeudi, 7 février, les Lions indomptables aux Blacks stars. Dans la capitale camerounaise, la mobilisation est générale à moins de 24 heures du coup d’envoi.
Les cœurs battent la chamaille à Yaoundé, à la veille de la sortie cruciale à Accra, où le Cameroun sera opposé ce jeudi au Ghana. Les deux pays, quatre fois champions d’Afrique, jouent gros, pour une place en finale de la 26ème édition de la coupe d’Afrique des nations de football. Le Président de la République est monté en premier au créneau mardi en adressant un message d’encouragement au ministre des Sports et de l’éducation physique, destiné aux Lions indomptables. Dans un communiqué lu sur les antennes de la radio et télévision nationale, Paul Biya a salué « l’esprit de combativité » et « la détermination des Lions indomptables à porter toujours plus haut le flambeau national ».
Le Ghana, bien que sérieux prétendant au titre, n’inquiète nullement les populations de la capitale. « Ce n’est pas avec un attaquant maladroit comme Agogo que le Ghana viendra à bout du Cameroun. Après une entame pénible dans la compétition, le Cameroun a retrouvé son vrai niveau. Nous allons tout faire pour gagner ce match », déclare un marchand de t-shirts floqués aux couleurs nationales, installé au cœur du centre commercial de Yaoundé. Même s’il entretient le plus grand mystère sur ses revenus, notre interlocuteur affirme par ailleurs que ses ventes se sont considérablement « améliorées depuis quelques jours ». Maillots, t-shirts et bas s’arrachent comme de petits pains, en particulier ceux portant le dossard 9 du meilleur buteur de tous les temps de la Can, Samuel Eto’o.
En prévision à cette rencontre, certains vendeurs à la sauvette s’organisent en groupes de supporters. L’effigie de Samuel Eto’o Fils, leur idole, est fièrement exhibée, accrochée à des fils électriques ou collée à l’entrée de certains débits de boissons ou magasins. Depuis la victoire des Lions sur la Tunisie, lundi, et la qualification méritée pour les demi-finales, le drapeau vert rouge jaune a refait son apparition de plus belle. Taximen, moto taxis et d’autres véhicules de transport en commun laissent fièrement flotter cette tunique tricolore, qu’ils traînent aux quatre coins de la ville. Une effervescence qui prendra sans doute une autre tournure en cas de qualification ce jeudi, pour la finale.
Jean Robert Frédéric Fouda, à Yaoundé