Les Lions indomptables affrontent les Aigles de Carthage ce Lundi aux quarts de finale de la CAN2008, une équipe qui traditionnellement réussi bien aux Camerounais. Mais attention, pour perpétrer cette tradition, l’équipe devra montrer beaucoup plus sur le terrain que lors du premier tour.
Lions contre Aigles. Voilà un duel qui même dans la nature serait palpitant. Ramenée à une partie de football dans une compétition comme la CAN, c’est également une confrontation qui sur le papier s’annonce serrée entre deux récents vainqueurs de la compétition, qui du reste sont des cadors sur le continent. Cependant historiquement, les Lions indomptables partent favoris. En effet, jamais la Tunisie n’a pris le dessus sur le Cameroun dans une CAN. Par ailleurs, les Tunisiens restent sur une large défaite (3-0) contre les Camerounais lors de leur dernière confrontation en demi finale de la CAN 2000 au …Ghana, terre qui semble bien réussir aux Camerounais. Mais ça c’est de l’histoire.
Le visage montré par l’équipe camerounaise jusqu’ici au Ghana est loin de celui de l’équipe du couronnement en 2000. Malgré ses 6 points et ses 10 buts marqués, les Lions apparaissent encore trop justes. L’équipe n’a assuré que l’essentiel. Au regard de la mauvaise entame et des doutes qui sont nés, l’équipe n’a pas trop à se plaindre de sa deuxième place. Les trois matchs du premier tour et surtout celui contre l’Egypte ont permis de jauger le potentiel de l’équipe. Les joueurs semblent encore se chercher, et l’ensablement aux pieds des pyramides égyptiennes a permis de découvrir chez les joueurs aussi bien chez les supporters un sentiment que l’on croyait inexistant au pays de Roger Milla : le doute. Heureusement lors des deux derniers matches, les Lions se sont rassurés et ont rassuré leurs fans, même si cela a été au dépends d’équipes de seconde zone comme la Zambie et le Soudan. Malgré tout, ils ne sont toujours pas assez convaincants sur le plan du jeu. L’équipe peine à imposer son rythme, et la défense semble être le principal point faible avec cinq buts encaissés. Les déplacements sont laborieux, et les replacements pas encore justes. Des détails qui ont sûrement déjà été réglé car le second tour sera impitoyable.
Du côté de l’équipe, on se veut optimiste. Selon les joueurs et l’encadrement technique, l’équipe est en train de monter en puissance, et on verra une tout autre équipe du Cameroun, plus difficile à battre.
Face à des Tunisiens jeunes et techniques, la défense camerounaise peut être mise en difficulté. Certes, les Aigle de Carthage volent moins haut que d’habitude. Pour cette édition de la CAN, le coach français Roger Lemerre a choisi de faire une large revue d’effectif et de faire confiance aux jeunes. Ce qui a suscité de vives critiques en Tunisie, où d’habitude le travail du Français n’est pas contesté. Ainsi donc, l’Aigle tunisien vole à basse altitude. Même sur le plan continental, la suprématie de ses clubs est désormais contestée. Ceux-ci ne s’imposent plus aussi aisément qu’auparavant. Mais malgré la relative inexpérience du groupe, l’équipe s’appui sur la solidarité, la technique, et l’enthousiasme du la jeunesse. Des vertus qui ont permis à l’équipe de finir en tête d’une poule relevée ( peut être la plus équilibrée du tournoi) en accrochant d’abord le Sénégal alors qu’elle était dominée, en battant ensuite de naïfs Sud africains, avant d’assurer enfin l’essentiel face à la révélation angolaise.
Steve LIBAM