Durant plus de deux heures d’un long et palpitant match Cameroun – Côte d’Ivoire, la défaite des Lions est encore une autre pilule amère à avaler dans la capitale.
Quand on sait que bien avant le coup de sifflet d’entame de la sixième confrontation Cameroun – Côte d’Ivoire lors d’une phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations(Can), c’est un sans-faute qu’avait accompli les Lions Indomptables dans le groupe B sans oublier la place de leader occupée par Samuel Eto’o dans le classement des buteurs du tournoi continental » Egypt 2006 « , que de pronostics favorables et même de paris enregistrés auprès de nombreux fans et sympathisants de la sélection nationale à travers les rues de la capitale.
Du quartier Etoudi à la gare routière de Mvan en passant par le marché central situé au cœur de Yaoundé, aux commentaires des uns et des autres, le rêve était permis dans cette harassante course au leadership africain. Et ce 4 février 2006, que ce soit en famille ou avec des amis, personne n’a voulu rater une seule seconde du match que d’aucun avait réduit au seul » duel Eto’o – Drogba « .
À la non titularisation de Douala Mbela, au remplacement de l’attaquant Achille Webo (32′) et au score de parité (0-0) de la première mi-temps, on note les premiers éclats de voix dans le bar » Hangar Club » de Mfandena.
Au niveau du carrefour Mvog Ada, que d’avis divergents sur la prestation des Lions dans un match » globalement décevant » au terme du temps réglementaire.
A la minute des prolongations, le but de Bakari Kone met fin au visionage de la rencontre au poste de police du 10e arrondissement de la capitales. Il faut attendre la relance de Jean II Makoun et le but d’égalisation d’Albert Meyong Ze pour entendre la grande explosion de joie à travers les ruelles d’Oyomabang.
Après 120 minutes de jeu, dans la zone du marché de Mokolo, tout le monde a retenu son souffle afin de vivre l’épreuve fatidique de tir aux buts. A l’ouverture, Samuel Eto’o donne le ton avec une parfaite réplique de l’ivoirien Didier Tebily Drogba, il y a également cet instant de frayeur avec le penalty repris de Saidou Alioum et à la troisième série, au 23e tir, Eto’o choisit le décor tandis qu’à sa suite Drogba fait gagner la Côte d’Ivoire. Quelle soirée dramatique pour les habitants de Nkoabang !
Comme en 1986, toujours en terre égyptienne, dans tous les quatre coin de Yaoundé, nul ne cache sa déception de voir les Lions Indomptables trébucher aux pieds des Pyramides.
Et aux lendemains de cette autre échec de la sélection nationale, ce fut un reveil difficile pour les supporters de la capitale qui acceptent malgré eux la dure loi du sport.
Guy-Roger OBAMA à Yaoundé