Après la victoire 3-1 du Brésil face à la Croatie en match d’ouverture de la Coupe du monde, le Cameroun a plus au moins six raisons de croire que la victoire sera possible ce soir, face au Mexique, à l’occasion du second match de la première journée dans le groupe A de la compétition.
L’enjeu étant le contrôle de la poule, il faut donc prendre les trois points pour mieux se positionner dans ce groupe dit de la mort.
1. La sérénité dans le vestiaire
Les Lions ont longtemps vécu au rythme de conflits entre joueurs influents, avec des clans qui se sont créés à cette époque pour une «guerre» en interne. Tel joueur ne parlait pas à un tel autre, un autre ne mangeait pas avec le groupe etc. On a tout vu. Depuis, Samuel Eto’o et Alexandre Song se sont «réconcilier». Iya Mohammed, l’ancien président de la Fécafoot accusé d’avoir semé tout ce désordre est en prison. Les Lions se sont donc (re)mis à jouer. Et les résultats qui suivent sont plutôt flatteurs. Ils n’ont plus de raison de ne pas mouiller le maillot.
2. Une attaque retrouvée
En quatre matches de préparation, les Lions ont inscrit six (06) buts. Soit 1,5 but par match. Le fruit d’une attaque qui retrouve progressivement ses marques. Avec un Eric-Maxim Choupo-Moting, auteur de trois buts en trois titularisations, Samuel Eto’o, buteur face à l’Allemagne (son seul match joué), Achille Wébo, buteur contre la Macédoine, Vincent Aboubakar et Benjamin Moukandjo, deux attaquants de couloir virevoltants, le Cameroun est sûr de créer (au moins) le danger dans le camp adverse.
3. Le match contre l’Allemagne
Face au Onze type de la sélection d’Allemagne, lors de leur troisième match de préparation, les hommes de Volker Finke ont été impressionnants, se montrant plus dangereux que leurs adversaires. Et s’ils ont arraché le nul (2-2) après avoir ouvert le score par Samuel Eto’o, reste que les Lions auraient même pu l’emporter, si la position de hors-jeu de Podolsky avait été signalée dans le second but allemand. Mais bon, l’arbitre ne peut pas tout voir. Au moins, les Lions ont montré qu’ils auront leur mot à dire dans cette compétition.
4. Le Brésil
Le Brésil ne fera pas de cadeaux à ses adversaires du groupe A. Les Camerounais en ont conscience, surtout qu’aucune sélection africaine n’a jamais dominé cette équipe à un Mondial. Thiago Silva et ses coéquipiers sont (presque) assurés de terminer premiers du groupe. Et c’est juste. Ils ont la meilleure équipe de la poule. En plus, ils jouent à domicile. Du coup, c’est la deuxième place qu’il faut viser. La moindre défaite avant le match contre le Brésil serait fatale. Là encore, les Lions en ont conscience. Leur qualification dépend d’abord du résultat de ce soir, face au Mexique.
5. Un bilan honteux ces 4 dernières années
Après la débâcle de la Coupe du monde de 2010 en Afrique du Sud, le Marrakechgate de 2011, les absences remarquablement déplorables aux deux dernières éditions de la Coupe d’Afrique des nations (Can 2012 et 2013), les Lions ne peuvent plus se permettre de «flirter» (encore) avec les mauvais résultats. Le bilan de ces quatre dernières années est déjà assez scandaleux
6. La grève de Yaoundé
Refuser de recevoir le drapeau national samedi après le match contre la Moldavie, et refuser de s’envoler le lendemain pour près de 6 millions de primes sont deux erreurs que les Lions n’auraient pas dû commettre. Puisque maintenant, le moindre faux pas sera analyser et commenter, et les joueurs devront faire face à une vindicte populaire, d’un public qui les attend au pied du mur. Alors, reste plus qu’à leur souhaiter bonne chance !
Arthur Wandji