Pour sa deuxième participation à la coupe du monde de beach soccer, le Cameroun a concédé trois lourdes défaites. En somme les Lions du football sur plage ont fait pire qu’il y a deux ans. Mais avec ce groupe jeune et inexpérimenté, on ne pouvait espérer mieux. Chronique d’une débâcle annoncée.
« Nous allons à cette compétition pour apprendre, tout en espérant créer la surprise ». Les propos de Jean Pierre Ngwe le sélectionneur national de beach soccer juste avant le départ de la délégation camerounaise pour Marseille avaient été clairs : il ne fallait pas attendre grand-chose de cette expédition. De surprise il n’y en a pas donc eu. Le Cameroun a concédé trois lourdes défaites contre les Emirats arabes unis (4-10), la Russie (0-4) et l’Argentine (0-3). Au final, l’équipe de Jean Pierre Ngwe s’en sort avec zéro point au compteur, tout comme le Japon, le Salvador et l’Iran. Les Lions disposent cependant de la plus mauvaise attaque (quatre buts inscrits seulement), et l’une des défenses les plus perméables (17 buts encaissés), le tout pour le plus mauvais goal average de la compétition (- 13). Difficile de faire pire. Il y a deux ans à Rio de Janeiro au Brésil, le Cameroun s’en était au mois tiré avec une victoire lors du dernier match contre l’Uruguay (3:3, 1 tab 0), futur finaliste de l’épreuve. Comment expliquer cette régression pour un pays qui a remporté la première édition du championnat d’Afrique de la discipline il y a deux ans en Afrique du sud ?
Un groupe inexpérimenté
Le Cameroun présentait le groupe le plus jeune du tournoi. La plupart des partenaires du capitaine Bertrand Abissonono découvraient la compétition. « Le Cameroun n’a pas de championnat de beach soccer. Nous venons tous du football à onze. Il nous a donc fallu un peu de temps pour maîtriser les spécificités du jeu sur le sable et même les règles » confiait de son coté le gardien Jean Kengne à l’issue de la défaite contre la Russie. Ce dernier pointe également du doigt la préparation de l’équipe « Nous devrons mieux nous préparer pour les échéances futures », complète-t-il. Annoncé comme le joueur à surveiller de l’équipe, Etame malgré ses deux buts dans la compétition a dû faire face à de solides défenses adverses. Dans un groupe avec des calibres comme l’Argentine valeur sure mondiale de la discipline, la Russie vice championne d’Europe et en pleine progression et les Emirats arabes unis champion d’Asie, les chances de survie du Cameroun étaient réduites voire inexistantes. « Nos adversaires nous ont montré qu’elles sont les exigences du haut niveau. A commencer par la capacité à exploiter la moindre occasion », déclare ainsi Aime Yombi, attaquant du Cameroun. Cependant, les joueurs Camerounais veulent positiver cette expérience. « En tant que gardien, j’ai aimé découvrir le beach. C’est bien plus dur que le football traditionnel. Vous êtes beaucoup plus sollicité, parfois plusieurs fois dans un même minute », admet Kengne. « Notre apprentissage a été bon, reste maintenant à capitaliser sur ces acquis. Nous avons notamment manqué de réalisme », poursuit Abissonono qui conclut sur une note optimiste : « cette compétition restera une belle expérience. Nous reviendrons plus forts ». En espérant que la prochaine fois la phase d’apprentissage sera passée, et que l’expédition sera plus heureuse.