A la publication de la liste des pré nominés pour le Ballon d’or africain et celui du magazine « France football », la polémique enfle concernant Samuel Eto’o. En effet, le Camerounais ne fait pas partie des cinq nominés de la Confédération africaine de football ( CAF), alors qu’il fait bien parti des trois africains présents dans la liste des trente meilleurs joueurs de l’année selon le magazine français.
Comme il est de tradition en fin d’année, la saison des récompenses s’annonce. Le magazine France football » a publié sa liste des trente meilleurs joueurs, tandis que la CAF en a fait de même en rendant public les noms des cinq joueurs africains potentiel vainqueurs du Ballon d’or continental. Au regard de cette liste, un constat saute aux yeux. Samuel Eto’o ne fait partie de cette short-list, une première depuis six ans. Eh oui, le triple ballon d’or himself, celui qui par son talent a convaincu Pep Guardiola l’actuel coach du Barça de le conserver dans l’éffectif. Un choix que le Catalan ne regrette pas loin de là. Sans verser dans l’excès de chauvinisme, cette absence aurait pu passer inaperçue si quelques jours plus tard le nom d’Eto’o n’était apparu avec celui de deux autres africains (Drogba et Adebayor) parmi les trente meilleurs joueurs de l’année selon le magazine français « France football ». La notoriété de cette dernière récompense n’est plus à faire depuis plus de 50 années d’existence. Très souvent, la Fifa s’est aligné sur le choix du magazine français lors du gala qui récompense le meilleur joueur de l’année. C’est ainsi presque une abberation que le nom du Camerounais ne figure pas sur la liste de la CAF. C’est juste une question de logique mathématique : l’un des trois meilleurs africains au niveau mondial, devrait faire partie des cinq à l’échelle continentale. Du reste, les deux autres Drogba et Adebayor en font partie.
A quel Ballon d’or se fier ?
En quelle ballon d’or faut-il croire ? Quel est le plus légitime, le plus crédible ? Telles sont des questions que l’on peut se poser au regard de ce qui précède. Selon le règlement du Ballon d’or « France football », le titre est décerné selon Le « Ballon d’Or France Football » est attribué par des journalistes du monde entier en fonction de quatre critères principaux : l’ensemble des performances individuelles et collectives (palmarès) du joueur pendant l’année considérée, le classe de joueur (talent + fair play), sa carrière, et enfin sa personnalité, rayonnement. Le Ballon d’or africain se fonde principalement sur les mêmes règles. En effet, le ballon d’or africain est une récompense donnée au meilleur joueur de football africain. Créé en 1970 par le même journal sportif français France Football, il a été repris à son compte en 1995 par la Confédération africaine de football. Ici cependant, le lauréat est désigné par les entraîneurs de 53 fédérations nationales affiliées à la CAF. Le meilleur joueur africain évoluant sur le continent est quant à lui désigné par les entraîneurs de clubs participants à la Ligue des champions africaine de la CAF-MTN, alors que le meilleur joueur africain de l’année sera lui désigné.
Eto’o mérite d’y être
En se fondant sur ces critères, Eto’o mérite largement de figurer parmi les cinq nominés par la CAF. Finaliste de la dernière Coupe d’Afrique des Nations (CAN), le Camerounais terminé meilleur buteur de la compétition, devenant par la même occasion le meilleur buteur de l’histoire de la CAN. Un record vieux de 38 ans ! Par ailleurs malgré une saison difficile en club avec le FC Barcelone, Eto’o a quand même inscrit 16 buts en 18 matchs alors qu’il revenait d’une grave blessure qui l’a tenue éloigné des terrains pendant plus de trois mois. Sa classe sa carrière et sa personnalité parlent pour lui. Sans vouloir égratiner les joueurs nominés par la CAF, peu d’entres eux peuvent se targuer de tels statistiques. Drogba et la sélection ivoirienne ont déçu pendant la CAN, et le joueur n’a inscrit que 8 buts en 19 matches avec Chelsea son club, malgré une finale de Champion’s League et une deuxième place en Premier league anglaise, le tout avec des blessures à répétition. Idem pour Michael Essien, qui n’a rien gagné non plus avec son club et est prématurément sorti de « sa » CAN au Ghana. L’Egyptien Amr Zaki de son coté est champion d’Afrique et fait un excellent début de saison avec Wigan en Angleterre (sept buts en huit matchs). Son compatriote Mohamed Abotrika jouit du même palmarès, mais joue à Al Alhy en Egypte. Il semble plus avoir été choisi pour représenter les footballeurs évoluant dans les clubs africains. Enfin, le Togolais Emmanuel Adebayor a réalisé une saison canon avec Arsenal : 24 buts en 36 matches de Premier League et un titre de joueur africain 2007 décerné par la BBC, même s’il n’a pas pris part à la CAN.