La 29e édition de la CAN se déroulera dans un an en Afrique du Sud, et la «rainbow nation» travaille déjà à son organisation.
Mardi, à la veille de ces demi-finales qui nous passionnent tant, nous avons croisé à Libreville notre collègue sud-africain Mark Gleeson, l’un des votants au Ballon d’Or, LA référence du football continental au sud du Sahara, et même au-delà. L’occasion était belle évidemment d’évoquer avec lui le prochain tournoi, qui aura lieu dans un an exactement en terre sud-africaine. Pour rappel, l’Afrique du Sud devait organiser l’édition 2017 mais elle a été autorisée à permuter avec la Libye, en raison des circonstances politiques qui prévalent actuellement dans le pays.
Une aubaine pour l’Afsud, qui accueillera donc sa deuxième CAN après 1996 – les Bafana Bafana l’avaient remportée chez eux – et qui surtout, pourra s’appuyer sur des infrastructures et une organisation qui avaient fait leurs preuves lors de la Coupe du monde 2010 au pays de Nelson Mandela. Souvenez-vous, aucune fausse note, aucun couac n’avaient été à déplorer, hormis peut-être ce climat hivernal : la finale s’était terminée à 0 C° !
La 29e édition effectuera son retour en Afrique australe
Pour la «rainbow nation», la nation arc-en-ciel, c’est forcément une aubaine : les stades ont été un investissement lourd et coûteux qui n’a pas vraiment été amorti. Très peu d’entre eux accueillent régulièrement des évènements culturels ou sportifs. Au Cap, à Johannesburg ou à Durban, il y a quand même des concerts ou des affiches en rugby ou en football national. Mais à Rustenburg, Polokwane (photo Presse-Sports), Nelspruit ou Port Elizabeth, ces superbes enceintes n’ont pas de club résident, et s’en remettent parfois à la «générosité» de certaines équipes qui déplacent leur choc dans ces régions-là.
Selon Mark Gleeson, la fédération sud-africaine (SAFA) envisagerait de faire disputer la CAN 2013 dans tous les stades de 2010. Mais la Confédération africaine ne serait pas d’accord. Depuis le changement de format et le passage à 16 qualifiés, le grand festin panafricain se dispute en principe sur quatre sites. Les discussions iraient bon train, mais on imagine mal la CAF transiger sur ce point, dans un pays surdimensionné.
Quoi qu’il en soit, la 29e édition va effectuer son grand retour en Afrique australe, une région dynamique en terme de développement du football, mais qui n’a accueilli que deux tournois : 1996 et 2010 en Angola. La ferveur des supporters sud-africains, telle qu’elle s’était exprimée en 2010 pendant la Coupe du monde, devrait offrir de belles émotions à ceux qui seront présents du côté de «Mzansi», l’Afrique du Sud en langue isiZulu.
Frank Simon, à Libreville