Zinedine Zidane a justifié son coup de tête contre Marco Materazzi en finale de la Coupe du monde par des insultes proférées par le défenseur italien à l’encontre de sa mère et de sa soeur.
Le capitaine de l’équipe de France a tenu à s’excuser auprès des enfants et de ses supporteurs pour ce geste inconsidéré mais il a affirmé qu’il ne pouvait pas le regretter
« Je lui ai dit d’arrêter de tirer mon maillot et que s’il le voulait, on pourrait faire l’échange à la fin du match », a raconté Zidane sur Canal Plus.
« Il a alors dit des mots très durs, des mots qui me touchaient au plus profond de moi. C’était très grave et très personnel. Cela concernait ma mère et ma soeur.
« Au début, j’ai essayé de ne pas l’écouter et de partir mais il a continué à répéter ça deux ou trois fois et les choses se sont passées très vite. »
Le numéro 10 français s’est alors retourné et a donné un coup de tête dans la poitrine du joueur italien, écopant d’un carton rouge lors de la seconde période de la prolongation.
Zidane a laissé ses partenaires terminer la finale à 10 ainsi que la séance de tirs au but, conclue par la victoire de l’Italie (5-3).
Ce geste a été vu par près de deux milliards de téléspectateur et Zidane a tenu à s’excuser auprès d’eux.
« J’aurais préféré me prendre une droite dans la gueule », a poursuivi Zidane. « Je sais que ce n’est pas un geste à faire. Je tiens à le dire haut et fort.
« Parce que cela a été vu par deux milliards de téléspectateurs et par des millions d’enfants et je m’en excuse auprès d’eux », a-t-il ajouté.
« Je suis conscient que cela se passait à 10 minutes de la fin de ma carrière dans une finale de la Coupe du monde et qu’il ne fallait pas le faire.
« Mais je ne peux pas regretter ce geste car sinon cela voudrait dire que Materazzi a eu raison de dire ce qu’il a dit », a-t-il poursuivi.
Materazzi avait admis avoir insulté son adversaire mais il avait vivement démenti l’avoir qualifié de terroriste islamiste comme l’estimait l’association SOS-Racisme.
La FIFA a, de son côté, décidé d’ouvrir une enquête pour faire la lumière sur les circonstances de l’incident et le président Sepp Blatter a laissé entendre que Zidane risquait de perdre sa distinction de meilleur joueur de la Coupe du monde.
« Il faut punir les provocateurs. Il faut regarder les images et voir ce qu’il m’a dit », a souhaité Zidane. « J’ai été provoqué. J’ai fait quelque chose qui n’était pas bien et j’ai été puni.
« Je ne veux attaquer personne mais je veux me défendre. On punit toujours la réaction et jamais la provocation », a-t-il déploré.