Cet après-midi, se joue la finale de la Coupe de la CEMAC. Les Lions Indomptables ont joué durant les trois dernières semaines, les Lions Espoirs se préparent tant bien que mal pour les Jeux Olympiques. Et durant tout ce temps, le championnat national de Première Division continue de se dérouler. C’est à n’y plus rien comprendre.
A la décharge des responsables du football, le tournoi sous-régional est dépendant du calendrier politique. Mais, cet encombrement de compétitions a pour unique conséquence de les empêcher d’exister médiatiquement, et ce d’autant plus qu’au même moment, se déroule sur le plan international le Championnat d’Europe, rouleau compresseur en audiences. La preuve, le public ne s’y trompe pas, puisque les stades sont vides, même l’équipe A ne fait plus recette.
Mais, surtout, au moment où on parle d’harmonisation du calendrier international, le nôtre se charge considérablement et une fois de plus, ce sont les joueurs qui paient l’addition. Entre la Coupe d’Afrique des Nations en janvier-février et les éliminatoires de la Coupe du Monde, les expatriés n’auront pas eu de vacances. Et entre les compétitions africaines de clubs, la compétition sous-régionale, le Championnat d’Afrique des Nations et le championnat national, les joueurs locaux n’auront pas eu de répit. Le tout avec des conditions de pratique d’une autre époque, qui ne facilitent pas la récupération.
Tout le monde a besoin d’y voir plus clair. Joueurs, journalistes, spectateurs. La mise en place du calendrier national doit tenir compte de l’évolution médiatique du sport. Afin que nous ayons des athlètes au sommet de leur forme dans des stades pleins et une couverture médiatique digne de ce nom. Parce que ce soir, le Cameroun gagnera peut-être le premier tournoi organisé sur ses terres. Pourtant, à notre modeste niveau, ce tournoi restera une blessure, parce qu’il n’a pas su trouver sa place au milieu de toute l’actualité du moment.