Porté à la tête du Conseil d’administration de Nzui Manto, frange Nya Nkamedjou le 13 mars dernier, Zacharie Wandja nous expose ses ambitions pour le club. Il souhaite que toutes les filles et fils du département du Ndé regardent dans la même direction.
Vous avez été porté à la tête de Panthère sportive du Ndé comme président du Conseil d’administration. Comment êtes-vous arrivé à ce poste ?
Je suis d’abord un fervent supporter de Panthère sportive du Ndé depuis l’époque où madame Courtès, l’actuelle Maire de Bangangté dirigeait le club. J’ai toujours contribué au bon fonctionnement de cette équipe. Il y a eu des brouilles dans le club pendant que M. Nya était directeur général et je continuais toujours à suivre l’actualité du club. M. Nya qui est le seul mandataire à qui la justice a donné mandat de pouvoir organiser une assemblée générale ordinaire l’a convoqué à Yaoundé et c’est à la suite de cela que j’ai été porté à la présidence du Conseil d’administration.
Qu’est-ce qui vous a motivé à prendre ce poste ?
Je suis d’abord un supporter inconditionnel de Panthère et je souhaite que les choses reviennent à la normale. Panthère est une équipe qui fait la fierté du département du Ndé. On ne saurait laisser les choses aller dans tous les sens comme si le Ndé n’avait plus de fils capable de ramener la sérénité. Panthère est devenue une société par action et ne peuvent parler et avoir voie au chapitre des affaires du club que les actionnaires. Il va falloir arrêter de parler de Panthère en termes de tel, qui est fils de tel, ancien fondateur du club. On n’est plus à ce niveau. Il faut libérer les actions et c’est cela qui va contribuer à la bonne marche du club. Il y a des gens aujourd’hui qui parle de Panthère alors qu’ils n’ont rien libéré comme action. Il faudrait qu’on respecte le principe des sociétés par actions qui commence par la libération des capitaux.
Et quels sont vos objectifs au moment où vous prenez les choses en main ?
C’est simple. Je viens pour la bonne marche des choses et pour l’évolution de cette équipe. Bangangté est devenu un cadre académique important. On peut y trouver des jeunes qui allient le football à leurs études universitaires. Les jeunes peuvent bien s’épanouir tant sur le plan académique que sportif. Nous, les fils du Ndé, ne devons pas négliger ces atouts. Pour moi, il faut dépasser toutes les considérations d’intérêts personnels et que tout le monde vienne s’asseoir autour d’une table et de libérer les actions nécessaires pour le bon fonctionnement de Panthère sportives du Ndé. On devra définir un cahier de charges pour arriver à une équipe qui doit faire à nouveau la fierté des populations du Ndé
Vous arrivez à un moment où il y a des tensions et des tiraillements au sein de cette équipe. Cela ne risque-t-il pas de vous perturber ?
J’ai fait un communiqué pour indiquer le caractère illégal de l’assemblée générale du 3 avril qu’on veut convoquer, parce qu’à ma connaissance aucun mandat judiciaire n’a été donné à quiconque en dehors de M. Nya pour le faire. Le mandat de M. Nya a été frappé de sursis à exécution jusqu’à ce que la décision au fond soit rendue. Cela veut dire sur le plan légal que personne ne peut convoquer en l’état actuel une assemblée générale de Panthère. Mon action va consister à réconcilier les parties en conflit. Au besoin que ce soit par un organe neutre. Chacun à cette occasion dira quel est son problème et on finira par trouver un terrain d’entente. Il faut que le Ndé retrouve ses lettres de noblesse. La noblesse du Ndé est remise en cause à travers son équipe fanion.
En attendant que la Cour d’appel se prononce sur le jugement au fond, qui dirige le club en ce moment ?
Au Conseil d’administration, nous pensons que l’équipe doit être dirigée par les membres du Comité provisoire qui a été mis sur pied et dirigée par M. Djapa. Il faut qu’il y ait cette assise de réconciliation et de définition du cahier des charges. On ne vient pas se faire de l’argent dans cette équipe. On vient donner de l’argent à Panthère. Les vrais actionnaires devront s’asseoir et désigner les dirigeants du club. Il faut que Panthère retrouve ses lettres de noblesse.
Entretien mené par Antoine Tella à Yaoundé