Après un bref passage aux affaires, le nouveau président du Conseil d’administration de Panthère du Ndé s’est remis en selle. Ce riche forestier arrive avec un grand projet qui est doter le club d’un Centre de formation professionnel, mais aussi remanier l’équipe afin de « remporter des victoires sur le terrain, remporter des titres, et avoir des ambitions internationales ». Dans cet entretien, Zacharie Wandja assure avoir les moyens de sa politique.
Qu’est-ce qui vous a motivé à accepter le poste de président du conseil d’administration de Panthère du Ndé ?
Je suis d’abord un passionné du football, ensuite mon amour pour Panthère sportive du Ndé, dont je suis un fervent supporter et sympathisant depuis plusieurs années. C’est une équipe qui a fait valoir ses lettres de noblesse. Ma première mission est de maintenir le cap, apporter une touche personnelle pour viser un peu plus haut. Et pour cela, on devra remporter des victoires sur le terrain, remporter des titres, et avoir des ambitions internationales.
Quelles sont les stratégies que vous comptez mettre en place pour atteindre ces objectifs ?
C’est d’abord le dialogue, la concertation, l’adhésion de toutes les filles et fils du département du Ndé à ce projet ambitieux que nous sommes en train de mettre en place pour un avenir radieux de notre club. Les moyens sont fonction des capacités managériales. Une fois que ces conditions sont réunies, les moyens suivent. Nous avons l’ambition de créer au sein de notre équipe des catégories jeunes.
Ce n’est pas la première fois que vous prenez ce poste. Vous aviez été porté à la tête de ce club dans une situation de crise. Avez-vous accordé vos violons cette fois-ci ?
J’étais à la tête du Conseil d’une des factions. Le bureau actuel est issu d’un Conseil d’administration, qui a tenu compte des deux factions. C’est le bureau d’un large consensus. Avec le directeur général M. Djapa, nous travaillons en synergie pour l’avenir du club. C’est l’intérêt du club qui compte et non des problèmes de personnes. Je reçois encore les félicitations de tous les membres de ce Conseil, même ceux qui n’étaient pas là lors des assises.
Quels sont vos chantiers immédiats ?
Nous sommes dans la phase des recrutements. Après nous allons voir comment faire, comme je l’ai dit, pour que Bangangté soit la véritable capitale du football. Il y a vraiment des talents dans le Ndé et qui ne demandent qu’à être mis dans des conditions idoines d’une équipe structurée, qui jouit d’une certaine indépendance sur le plan financier, qui a ses moyens de développement propres, puisqu’on tend vers la professionnalisation. Il est question pour moi de faire valoir des capacités managériales pour arriver à avoir une équipe véritablement professionnelle. Il sera question désormais que le joueur sache qu’en jouant à Bangangté, il joue non seulement pour lui-même, mais aussi pour son avenir.
Depuis la saison dernière, des joueurs réclament des arriérés de salaire, de loyer, de primes et autres. Comment comptez-vous résoudre tout cela ?
Je ne vais pas trop m’engouffrer dans des questions liées au passif du club. Je prends l’équipe à partir de 2016. S’il y a des gens avec des revendications formelles et fondées, qu’ils écrivent à l’équipe. Si quelqu’un dit que Panthère lui doit, qu’il matérialise cela par écrit et on verra si c’est fondé. Les dirigeants du club de ce moment seront là pour régler ça. Je ne suis pas directement comptable du passif de ce club. Il ne faudrait pas que des gens viennent avec des revendications destructrices. Mais, pour le bref moment que j’ai passé avec certains joueurs, il n’y pas de revendication. Certains sont partis ailleurs et d’autres affluent. Il y a des étrangers qui veulent jouer dans Panthère : Ivoiriens et Tchadiens par exemple. La revendication fait partie de la nature humaine. Ce qu’il y a eu, c’est du passé. Nous sommes là pour faire briller Panthère ; que cette équipe aille de l’avant cette saison.
Entretien mené par Arthur Wandji