Dans une situation financière inconfortable à cause de ses déboires avec les dirigeants de Bamboutos Fc de Mbouda qui l’ont recruté, le technicien portugais vit un misérable calvaire. Devenu presque mendiant dans la ville de Mbouda, il vit désormais de l’aumône des supporters et de ses anciens poulains. En entrevue télé, Vitor Salvado n’a pas caché ses misères. D’abord sevré de nourriture renseigne-t-il, à cause de la pile de factures impayées, il sera ensuite chassé de l’hôtel comme un vulgaire malpropre.
« C’est grâce à l’intervention du commissaire de sécurité publique de Mbouda que l’hôtel m’a de nouveau admis », a-t-il indiqué. « Ce sont certains supporters et certains joueurs qui cotisent pour que je puisse manger », a confessé l’expatrié désormais sans papier au Cameroun. Vraisemblablement, dans son indigence, Vitor Salvado ne cracherait sur rien. Pas sur un fruit d’avocat qui fait la réputation de Mbouda, encore moins sur un bâton de manioc. Un mélange succulent, mais qui au Cameroun, est inscrit dans la liste des bourratifs, comme le tapioca…
Souffrir jusqu’au bout pour ses droits
Malgré ses misères, Vitor Salvado ne compte pas quitter le Cameroun de sitôt, surtout sans percevoir l’intégralité de ses droits. Selon des sources internes à Bamboutos de Mbouda, le passeport que le Lusitanien revendiquait lui a été restitué. De même, un billet d’avion a été acheté afin de lui permettre de rejoindre son Portugal natal (comme un colis). Mais le technicien s’est opposé à la démarche de ceux-là qu’il continue de considérer comme ses employeurs. Bien que mis à l’écart des activités courantes du club, il continue de faire le décompte de son contrat qui expire le 6 septembre prochain. Et tant que l’intégralité de ses droits ne lui est pas payée, il dit n’être pas prêt à quitter le Cameroun.
Gaël Tadj