Le communicateur de l’École des Brasseries du Cameroun et journaliste au Quotidien Le Jour a jeté un pavé dans la marre la semaine dernière en sortant des dossiers à charge contre Union Sportive de Douala et son PCA Franck Happi qui était accusé de dilapider le capital-joueurs du club. Il accusait Union d’avoir transféré de jeunes joueurs talentueux vers un club départemental pour que cela profite à son président du Conseil d’Administration.
C’était mal connaître le personnage mi-doux, mi-abrasif du PCA du club au million de supporters. L’homme excelle devant le micro. Il a donc convoqué une conférence de presse au Djeuga Hôtel de Yaoundé pour éventrer la supercherie et en a profité pour régler ses comptes avec Jean-Flaubert Nono, le manager de l’École des Brasseries de Ndokoti.
Il a pris le temps d’expliquer la méthode de ce manager qu’il a d’ailleurs traité de « gros lard de Ndokoti » qui, une fois que son joueur est transféré, le laisse dans une précarité à nulle autre égale. Ce fut le cas de Landry Manga Abessolo qui a quitté le Cameroun pour le Portugal, a eu un visa parce qu’il s’agissait d’un contrat pro. « Arrivé au Portugal, sans que rien n’ait changé sur sa condition, il se retrouve amateur. Voilà le premier faux et ce n’est pas l’Union qui le fait. On le découvre au moment où on demande le CIT du joueur. Le club nous dit qu’il n’a pas besoin de libérer le joueur puisqu’il n’a pas de contrat. Le petit avant d’arriver ici vivait dans une maison de grabataires au Portugal. J’ai les vidéos. Un enfant de 17 ans qui vit avec les papas de 70 ans qui marchent avec les caleçons. J’ai les vidéos où il pleurait. Voici le message que le petit avait envoyé. “Bonjour mon père. Je suis ici avec les adultes. Tu ne peux même pas passer au couloir avec des sous-vêtements accrochés partout.” Il n’arrivait pas à payer le métro, il volait le métro pour aller aux séances d’entraînements « , explique Franck Happi.
Jean-Flaubert Nono ne travaillerait jamais avec les agents camerounais. La raison serait simple pour le PCA de l’Union de Douala : « Posez-vous la question. Comment il fait pour avoir un agent béninois ? Où est le vrai relais ? Il n’y a pas d’agent au Cameroun pour que vous preniez un béninois ? C’est une évasion de fonds et de capitaux. Avec tout ce que les Brasseries font sortir comme joueurs, si c’était un agent local, est-ce qu’il n’y aurait pas une redistribution ici chez nous au Cameroun ? »