Les joueurs du club mythique de Douala sont décidés. Et ils l’ont fait savoir à leurs dirigeants qui s’empressent d’éteindre le feu. Et cette fois-ci, c’est le coach français, intronisé à la tête de l’équipe il y a seulement quelques semaines, qui a provoqué la tempête en s’en prenant vertement à ses joueurs après le match de la coupe de la Confédération africaine perdu à Douala. Et les joueurs se sont donc rappelés de leur autre revendication. Alors, ils ont décidés : pas d’argent, pas d’entraînement.
Lundi, Gustave Moundi et ses coéquipiers ont fait passer leur message à leurs dirigeants, en boycottant la séance d’entraînement prévue ce jour-là, au stade de l’Ecole publique de Bonamoussadi. Selon nos informations, ils revendiqueraient des primes impayées, et des arriérés de salaire qui dancs certains cas, s’étaleraient sur plus de six mois.
Les signaux sont véritablement au rouge au sein de l’Union Sportive de Douala. Pourtant, les Nassaras se déplacent le week-end prochain pour affronter le club nigérian du Warri Wolves à l’occasion des seizièmes de finale retour de la Coupe de la Confédération africaine de football (Caf). Une rencontre qui semble passer au second plan pour les joueurs tant la coupe est pleine. Du moins, tant qu’ils n’auront pas tout ce que l’administration doit leur payer. Jusqu’ici, toute tentative de négociation est restée vaine.
Les joueurs veulent la tête du coach
Les joueurs n’ont toujours pas digéré les déclarations de Sébastien Roques, au sortir de la défaite (2-3) de samedi dernier, en match aller de ces seizièmes de finale de la Coupe de la Caf. Le technicien français avait en effet rejeté le tort sur ses propres joueurs. « …J’ai la rage à entrainer cette équipe. Il faudrait dégager 90% des joueurs de cette équipe qui ne représentent pas le maillot, qui ne supportent pas la pression… J’ai des gars qui ont traversé le match comme des fantômes. Cette équipe n’a aucune qualité morale pour aller jouer la qualification au Nigeria. On doit se concentrer sur le championnat. C’est une déception. C’est une tristesse. On essaie de jouer au football mais, on a l’impression que les gars ne sont pas concernés », avait-il réagi. Les joueurs ont donc perdu confiance en leur entraîneur. Un entraîneur qui n’a jamais su implanter un climat de confiance au sein de l’équipe. Il faut souligner qu’il est extrêmement rare qu’un coach s’exprime ainsi au sujet de ses propres joueurs.
Pas de voyage sans argent…
Du coup, la crise à l’Union sportive de Douala a pris une autre tournure. Au point où, « la direction de l’équipe a décidé de prendre le taureau par les cornes en organisant une réunion improvisée du Conseil d’administration dans la nuit du même lundi », selon une source proche du club. Mais, « cette assise des principaux gestionnaires de l’équipe n’a visiblement pas produit le résultat escompté ».
Ce mardi après-midi au siège du club, les joueurs continuaient de refuser de se rendre à Bafang, où ils affronteront mercredi, Unisport du Haut Nkam en match en retard de la sixième journée de Ligue 1, sans une meilleure gestion de leurs reclamations.
Arthur Wandji à Yaoundé