Les chiffres d’eux-mêmes : A eux, Union et Cotonsport, c’est 14 tires de champion du Cameroun (dont 10 pour Coton), 10 Coupes du Cameroun (dont 6 pour Union), un trophée de Ligue des Champions de la CAF (pour Union en 1979), un trophée de Coupe d’Afrique des vainqueurs de coupe (pour Union en 1981). Voilà l’affiche qui sera au programme du Top match de la 4ème journée du championnat qui se joue ce dimanche à Douala.
Par quelque bout qu’on le prenne, le classico Union sportive de Douala contre Cotonsport de Garoua de ce dimanche aura un fort parfum de revanche. On se souvient que le 14 novembre 2009, Cotonsport avait littéralement explosé Union de Douala sur ses propres installations 5-2. Pour nouvelle saison, c’est pratiquement le même effectif qui est reconduit dans l’équipe type des deux camps. Seul hic, les deux clubs sortent frustrés des matches de la 3ème journée. Coton avait subi sa première défaite devant le « bleu » Caïman de Douala 0-1, tandis que l’autre « bleu », Scorpion de Be, obligeait Union de Douala au partage des points (0-0) dimanche dernier. Malgré ces faux pas, les deux clubs sont leaders du championnat. Union est 1er avec 7 points tandis que Coton est 3ème avec 6 points.
Les deux coaches sont visiblement conscients de ces enjeux. Si on a reproché à Denis Lavagne d’avoir aligné une équipe de « Junior » pour affronter Caïman dimanche dernier, le technicien français, même s’il va assister au classico à partir des gradins (il est suspendu pour un mois par la Fécafoot pour propos discourtois vis-à-vis des officiels du match perdu face à Caïman), a mis en place une équipe mûre : « J’espère que contre Union, mes joueurs ne diront pas que c’est un match facile. Ils devront mouiller le maillot et exploiter toutes les occasions. Union a l’avantage de nous avoir vu jouer ici à Douala et donc il faut se préparer. Nous avons encore une semaine pour travailler et remettre les pendules à l’heure », prévient Denis Lavagne. Malgré l’absence du gardien-capitaine de Coton, Daouda Kassali parti au Niger pour soigner sa blessure, Ousman Sadjo, le président régional Littoral Sud-Ouest de Coton soutient « qu’il n’y a pas de raison que Coton ne remporte pas ce match. Les gars sont motivés et gonflés à bloc », argue ce dirigeant du club qui domine le championnat local depuis une décennie.
Du côté de l’Union sportive de Douala, Maurice Mpondo, le coach est conscient de l’enjeu du classico de ce dimanche : « C’est une autre paire de manche qui va se jouer. Nous sortons d’un match nul à Garoua contre Scorpion de Be tandis que Coton perdait son match à Douala contre Caîman. Tout le monde voudra donc gagner le match de ce dimanche. La clé de la rencontre sera au niveau du mental et du jeu collectif. Mes joueurs l’ont prouvé depuis un temps que nous pouvons compter sur eux », lance le coach des « nassaras ». Ce club sera d’ailleurs requinqué par la présence des joueurs de la ligne d’attaques blessés (Edoa Ngah, Orock Collins, Mbarga) qui n’avaient pas pu faire le déplacement pour Garoua.
Pour Faustin Domkeu, le président de l’Union de Douala, « on a besoin de la présence du public au stade. Notre grande bataille, c’est de sécuriser les recettes du stade. C’est pour cela que nous demandons à tout d’acheter un ticket avant d’entrer au stade. Acheter un ticket, c’est supporter le football local », prévient Faustin Domkeu. Junior Binyam, le responsable de la communication de la Fécafoot confie qu’il y aura une conférence de presse d’avant match si Coton arrive à Douala avant samedi.
Eric Roland Kongou