L’ancien manager général des Mangwa Boy’s vient de signer un nouveau pamphlet à travers lequel, il met à nu les personnes qui, selon lui, nuiraient au bon fonctionnement du club de Bamboutos FC, ainsi que les techniques de spoliation du club. On se rappelle que la dernière fois que l’actualité a tourné autour de l’ancien Lion Indomptable, il a dû passer quelques jours derrière les portes closes des cellules du pénitencier de Douala. L’issue sera t-elle cette fois encore la même?
Au début, on ne le voit pas venir. Les premiers mots de la sortie de Serge Branco sur sa page Facebook, sont plutôt dociles et donnent l’impression qu’il vient apaiser les esprits. « Je viens ici m’inscrire en faux à tous ceux qui pensent qu’il faut manifester et boycotter les matchs de notre enfant unique car ça ne changera pas les choses au contraire ça enfoncera notre équipe et personne ne veux voir notre enfant disparaitre », dit-il d’emblée. Puis, changement de ton. Et les méthodes managériales de l’équipe dirigeantes de Bamboutos FC sont dénoncées avec virulence. « Ce ne sont pas les supporters qui changeront quoi que ce soit dans la gestion calamiteuse et amateur des personnes qui dirigent cette équipe », fulmine le champion olympique qui semble avoir des regrets que les fauteurs de trouble n’aient aucune attache dans le département des Bamboutos.
« J’ai essayé avec ma modeste connaissance et contribution de changer les choses pendant 5 mois ; mais j’ai butté sur des personnes étrangères et sans attaches à ce département, dans cette équipe qui ont tout fait pour m’écarter car je les empêchais de racketter les joueurs et faires des fausses factures pour se remplir les poches et ne font rien pour convaincre le Pca (Justin Tagouh, ndlr) de mettre les joueurs a l’aise car pour eux plus on achète et plus on chasse, ils se font de l’argent en divisant les primes de signature des joueurs », déroule-t-il.
Calomnie
Dans la suite de son pamphlet, Serge Branco relève la calomnie qu’il dit avoir été victime. « Ceux-là sont très écoutés et savent très bien convaincre le Pca que Serge Branco veut prendre sa place et que s’il me confie les rênes de l’équipe, il va perdre sa place de Pca », relève-t-il.
Sans faire dans la dentelle, il cite Gerard Mbimi comme celui qui « organise toute la mafia de Bamboutos à Mbouda et crée la zizanie entre les entraineurs pour prendre lui-même le pouvoir d’entraineur plus tard » ; puis Joseph Atangana qu’il présente comme entraineur « incompétent toujours saoul et avec des méthodes d’entrainement d’un autre âge ». Il justifie ses propos vindicatifs par le fait que l’entraineur en question soit « toujours entrain d’insulter les joueurs et leurs crier dessus ».
Selon lui, les autres problèmes qui minent le bon fonctionnement de Bamboutos FC sont, le détournement des recettes de match et le recrutement fantaisiste des joueurs. « Il y a des gens à côté qui courent prendre les recettes et divisent par deux avant que ça arrive chez le Pca, d’autres ramènent des joueurs qui n’ont même jamais joué au foot et disent au Pca c’est maradonna avec a complicité de Gerard Mbimi et s’en mettent pleines les poches. Une fois que le Pca se rend compte qu’ils sont mauvais les chasse, et rebelote. Ça recommence avec d’autres joueurs. Voilà le Pca a une garde rapprochée non officielle pour qui le changement et la bonne gérance de Bamboutos FC siffleront la fin de la mangeoire. »
Branco n’aspire plus à un poste, mais parle d’un nécessaire toilettage
Sans le soutien du Pca pour balayer tout ce monde, tranche l’ancien Lion Indomptable, « c’est impossible de faire quoi que ce soit ; mais la solution de Bamboutos FC réside dans la gestion et le management des personnes qui gèrent cette équipe au quotidien à Mbouda car elles sont déjà malhonnêtes et Bamboutos FC n’est pas leur priorité car elles ne sont pas des Bamboutos. J’ai travaillé à convoquer une assemblée générale ou tout le passé devait être mis à plat et le Pca devait rester à son poste ; mais on devait mettre en place un comité de gestion composé de cinq personnes (le représentant des chefs traditionnels ; du représentant des supporters élu sur le territoire national ; du représentant des élites politique ; d’un représentant du conseil d’administration de Bamboutos SA, et du préfet des Bamboutos). Ce comité devait être signataire à la majorité des comptes du club sous la vigilance du Pca et un directeur général qui formera une équipe compétente sur le terrain. Ce comité devait avoir un plan bien défini et allait se charger de lever 350.000.000 de Fcfa chaque année (minimum) et faire de Bamboutos FC le champion du Cameroun chaque année et d’Afrique tous les 5 ans. Ce plan accepté par les élites, les chefs traditionnels avant l’assemblée a été boycotté par l’entourage du Pca la veille de l’assemblée. Et voilà comment on s’est retrouvé là et ces personnes ont fait comprendre au Pca que je suis son ennemi et la personne abattre. La majorité des clubs au Cameroun manque de moyens, mais la différence se joue au niveau des hommes et de la gérance quotidienne des hommes. Bon je pense comme le (dalai lama) que la nature et le temps répondent à toutes les injustices. Je reste le 1er supporter de Bamboutos FC dans la réussite comme dans la défaite ; mais je n’aspire plus a aucun poste dans cette équipe dorénavant et je donne mon avis en tant que 1ère voix et le plus compétant en ce qui concerne le football dans le département des Bamboutos », déballe-t-il.
Gaël Tadj