Le calme est visiblement de retour dans la ville de Loum. Et c’est grâce à une victoire. Celle du club de l’Union des mouvements sportifs (Ums) qui recevait ce mercredi Renaissance de Ngoumou, à l’occasion de la troisième journée de Ligue 1. Les Unionistes se sont imposés (1-0), pour la première fois depuis le début de la saison. Une victoire qui vient ainsi mettre un terme à plusieurs jours de brouilles et de désaccords entre le coach et le président du club, Pierre Kwemo. Enfin… pour le moment.
Les relations entre le technicien et le maire de Bafang, s’étaient en effet corsés après la déculottée du nouveau promu (0-3) face à New Stars, lors de la deuxième journée de Ligue 1 à Douala, il y a plus d’une semaine. Pierre Kwemo n’avait pas digéré cette lourde raclée, au point de demander « la tête » de l’entraîneur. Plusieurs sources rapportent en effet que le politicien, remonté contre le staff technique du club, avait ordonné à certains de ses « proches » de lui chercher « un autre entraîner », de préférence « un blanc ».
Mbarga prêt à démissionner ?
Indigné, Engelbert Mbarga aurait alors « proposé sa démission. Car ce n’est pas évident pour lui de travailler avec son président dans les godasses. Ce monsieur est à la fois président et entraîneur. Il est omniprésent. Il est dans le vestiaire et dans les chambres des joueurs. Il est même juge », révèle une source proche du club. En tout cas, « 48 heures après que l’entraîneur ait dévoilé sa volonté de se retirer, les dirigeants du club lui ont imposé une fin de non-recevoir. Etant donné qu’Engelbert Mbarga est lié au club par un contrat », ajoute notre informateur.
Du coup, au lieu de laisser l’ancien sélectionneur des Lions juniors partir, « il (le président, Ndlr.) a choisi de destituer l’entraîneur adjoint, Félix Njampa », confie une autre source. Engelbert Mbarga garde donc sa place sur le banc de l’Ums. Et avec cette première victoire du club, le technicien et son président semblent avoir fait la paix. Même si rien ne garantit que la situation ne puisse tourner de nouveau à la crise, dès le prochain mauvais résultat. Du moins, c’est qu’il se dit à Loum.
Arthur Wandji à Yaoundé