Alors que le démarrage du championnat en Ligue 2 est imminent, les joueurs tirent le diable par la queue pendant que deux factions dissidentes s’opposent au sommet du club. Emile Onambélé Zibi signe et persiste pendant qu’Achille Antoine Essomba Many, présenté comme l’hirondelle qui apportera le printemps, ne l’entend pas de cette oreille.
Assemblée générale fortement militarisée samedi dernier au Somatel hôtel de Yaoundé. L’établissement hôtelier situé au lieu dit « Montée Aurore » est protégé par des escouades de la police qui veille au grain. Il faut présenter patte blanche pour avoir accès à la salle où vont se dérouler les travaux. Le mot de passe est connu de tous : la carte de membre ou rien ! L’unique point inscrit à l’ordre du jour de ce conclave porte sur l’élection du nouveau président de ce club mythique. Seul candidat en lice, Emile Onambélé Zibi a plutôt l’air serein. Malgré le bilan peu élogieux que ses détracteurs brandissent comme argument pour le destituer, l’homme fort du célèbre « Mémorandum du Mfoundi », n’est pas prêt à lâcher prise. Le Tkc, c’est sa chasse gardée, sa propriété.
L’heure du changement a sonné ( ?)
« Comme pour l’assemblée qui s’est tenue il y’a deux semaines, c’est moi qui ai obtenu l’autorisation auprès de la hiérarchie. La dernière fois, les ennemis du Tonnerre ont fait le désordre. Mais comme je ne voulais pas être partisan et conformément aux instructions de la hiérarchie, j’ai levé la séance en disant qu’elle sera reconduite à une date ultérieure et c’est elle qui a lieu aujourd’hui (samedi Ndlr) », précise celui qui n’était encore que président sortant au moment de cette déclaration. Pour ce dernier, la tenue de cette Ag est une façon de siffler la récréation dans cette équipe où «n’importe quel parvenu » pouvait se permettre de constituer un bureau sans en être inquiéter. On se souvient que lors de l’Assemblée générale querellée, Onambélé Zibi avait claqué la porte avant son terme. Un départ prématuré qui n’a pas suffit à refroidir les ardeurs du camp d’en face, déterminé à élire un nouveau visage prompt au changement voire une révolution à la tête du Tkc où le patriarche est désormais présenté par une frange de supporters, comme un frein à l’émulation de cette équipe dont les saisons s’apparentent presque toujours à un désastre autant en termes de résultats que sur le point de vue de la gestion.
Pierre Semengue au banc des accusés
Au cercle municipal de Yaoundé le 27 novembre donc, Jean Jacques Ekobena, le président de séance et la dizaine de membres restés en salle, ont procédé au vote qui a porté à la présidence générale de l’association sportive Tkc, Achille Antoine Essomba Many. Mais le règne de cet homme d’affaires n’aura duré que le temps d’un battement de cils puisque Onambélé Zibi va déclarer nul et de nul effet, les travaux pour convoquer à son tour sa propre Ag. Assemblée générale à l’issue de laquelle l’homme fort de Febe village qui a déposé sa candidature ainsi que la caution de 2 millions de Fcfa, va être élu par acclamations des 101 membres présents en salle. Pour le président de l’Association des clubs d’élite du Cameroun (Acec) ; le challenge est grand mais pas impossible.
Christou DOUBENA