L’entraîneur du club de Mvog-Ada ne sera plus sur ce banc de touche pour les cinq dernières journées du championnat Mtn Elite One. Il justifie son retrait par les luttes inter familiales qui sapent son travail et déteignent sur les résultats de cette équipe, dernière au classement. Il parle même des problèmes métaphysiques.
Quand vous abordez Gérard Mbimi, l’entraîneur de Tonnerre kalara club (Tkc) de Yaoundé, pour évoquer la question de sa non présence depuis plus d’une semaine aux entraînements du club, ne lui parlez pas de démission. « De par mon éducation, je n’aime pas trop de déclarations fracassantes. C’est pour ça que je trouve le mot démission péjoratif. J’ai préféré dire que je me suis retiré. Je ne serai plus sur le banc de touche », confie-t-il. Mais, il se trouve que l’environnement de Tkc n’est pas bon. Nous avons insisté pour avoir quelques raisons de son retrait. Il pense que le problème de Tkc, classé dernier en championnat Mtn Elite One, est d’ordre métaphysique. « Je continue à le dire, le problème de Tonnerre n’est pas d’ordre technique. Il est plutôt d’un autre ordre. Celui qui a les oreilles doit comprendre. Quand je le dis, vous devez me comprendre à demi mots même si je ne m’explique pas. J’ai trop attendu que la sérénité revienne. Mais rien. Ce n’est pas non plus un problème de gestion. Non ! Loin de là. La preuve : en 21 journées de championnat, l’équipe n’a jamais enchaîné deux victoires d’affilé. Quand on sort d’une victoire avec panache, les deux prochains matchs on les perd avant de reprendre par un match nul avant de tenter de glaner une autre victoire. C’est comme si les vieux démons revenaient en surface après chaque victoire. Vous le savez, il y a deux branches de Tonnerre qui se combattent et se battent. J’ai remarqué et j’ai estimé que tout cela fragilisait la dynamique de l’équipe sur le plan technique, dans la mesure où les joueurs étaient atteints par cette lutte. Je n’ai pas voulu être la victime expiatoire de cette lutte inter famille qui déteignait sur mes résultats », soutient « le vieux » Mbimi. Gérard Mbimi suggère des pistes pour sauver le Tkc : « si les familles du Tkc pouvaient s’asseoir et essayer de résorber tous les désaccords entre eux, l’équipe se porterait mieux. Il y a encore 15 points à prendre et Tonnerre peut bien se maintenir. Si les deux factions peuvent mettre leur égo de côté et s’entendre autour d’une table, ça devrait aller. Je ne supportais plus cette situation où les luttes internes déteignaient sur les résultats et c’est moi qui portais le chapeau. Je n’ai pas envie de nommer des clubs qui sont passés par ce genre de problèmes. Vous en connaissez, même à Yaoundé. Des luttes comme celles-là qui ont emporté des clubs et ce n’est pas de gaité de cœur qu’un entraîneur peut travailler dans un milieu hostile, malsain, aussi tumultueux entre les fils d’une même famille ».
Emile Onambelé Zibi, le président du club, pensent que son entraîneur a été victime d’intimidation de la part des « ennemis du Tkc ». « Ils ont demandé que je mette Mbimi dehors, j’ai refusé et ils le menacent de mort et le vieux a peur. Il n’y a pas de problème avec lui. Si on joue même bien, il va revenir sur le banc de touche », a lâché le patriarche du département du Mfoundi.