La secrétaire générale par intérim de la Ligue de football professionnel du Cameroun, explique les mécanismes qui ont présidé à la confection d’un calendrier intégral du championnat de la Ligue 1, de façon à faire prévaloir l’équité. En même temps, elle évoque d’autres aspects liés à l’organisation des clubs et du championnat. Interview.
Sur quelles bases avez-vous établi ce calendrier de la Ligue 1 ?
Nous avons respecté trois contraintes, à savoir : la contrainte infrastructurelle, la contrainte financière et la contrainte sportive. Les équipes de Ligue 1 de la région du Nord doivent descendre 18 fois dans le grand Sud, soit 9 fois à la phase aller et autant de fois à la phase retour. Nous avons élaboré le calendrier en leur permettant chaque fois qu’elles descendent dans le grand Sud, qu’elles jouent deux matchs. Ça permet d’économiser. Donc, au lieu de faire 18 descentes, ces équipes vont en faire neuf. Ce sera aussi le cas pour les équipes qui se déplacent du grand Sud pour le grand Nord. Nous l’avons également fait pour la Ligue 2.
Au niveau des stades de Douala et Yaoundé, où il peut y avoir plus de deux matchs par journée, nous avons élaboré le calendrier de telle sorte qu’il y ait deux matchs à domicile et les deux autres équipes sortent. A l’heure actuelle, il ne nous est pas possible d’organiser des matchs en nocturne. Nous sommes en voie de la faire, en pourparlers avec nos différents partenaires sur ce sujet. Nous avons également tenu compte du fait que lorsqu’une équipe reçoit à domicile, elle peut jouer deux fois. Par exemple mercredi et dimanche. Mais, elle ne peut pas jouer trois fois de suite à domicile. C’est ça la contrainte sportive.
Nous avons également respecté le fait que les équipes doivent se reposer au moins 48h. Si vous regardez le calendrier, ces trois contraintes sont respectées.
A ce rythme, certaines équipes peuvent s’essouffler à mi-parcours. Que va-t-il se passer à ce moment-là ?
On va simplement appliquer les textes. Les règlements ont tout prévu. L’équipe qui ne peut pas aller au rythme du calendrier du championnat devra se voir sous le coup de la loi.
Vous parlez avec beaucoup d’assurance. Avez-vous tenu compte du fait que les clubs peuvent interrompre le championnat à un moment donné, comme ils en ont l’habitude pour des revendications quelconque ?
Nous avons tenu une réunion, le 17 janvier dernier avec les présidents de clubs. Nous avons accordé nos violons et je crois qu’il n’y aura plus de problèmes. Quand il y a une retombée au niveau de la Ligue, les clubs ont droit à 70% et la Ligue 30%. Quand tout est balisé dès le départ, je crois qu’il n’y a pas de raison qu’il y ait des querelles. La Ligue, ce sont les clubs et je ne vois pas pourquoi il doit y avoir divergence.
En attendant d’avoir un sponsor officiel du championnat, certains clubs ont pris de l’avance en se trouvant les leurs. Comment la Ligue va-t-elle gérer cette situation en ce qui concerne l’espace à coller son logo ?
Nous n’interdisons pas aux clubs d’avoir individuellement des sponsors. Nous sommes en train d’encourager ceux qui sont sur cette voie. Avec les avantages fiscaux de la Loi de 2011, chaque club devrait avoir un sponsor. C’est pour cela qu’on a dit qu’on ne doit plus assister les clubs, comme si c’était des bébés. Les clubs vont trouver chacun un sponsor et la Ligue va trouver aussi un grand comme celui qui est parti. En ce moment chaque club a la latitude de se trouver un sponsor pour le championnat.
On a vu une chaîne comme Canal2 retransmettre le match d’ouverture. Où en êtes-vous avec les droits de retransmission des matchs ? Avez-vous rompu avec la Crtv ?
Nous sommes encore en pourparlers avec plusieurs chaînes de télévision. Vous serez informés en temps opportun.
Entretien mené par Antoine Tella à Yaoundé