Surpris mercredi dernier au stade du Mateco de l’Université de Yaoundé I à une séance d’entrainement de son équipe, Eding sport de la Lekié, Saint-fabien Mvogo, président fondateur de cette jeune formation s’est volontiers prêté à notre jeu de questions-réponses. Camfoot l’a davantage titillé sur le traitement salarial du joueur à l’aube de la nouvelle saison sportive qui verra son club évoluer en Ligue 1. L’actuel président de la Ligue régionale de football du Centre nous a livré les secrets de l’ascension fulgurante que connait Eding depuis la Ligue départementale de la Lekié en 2011 jusqu’à la Ligue 1 national.
Eding Sport fera son baptême du feu en première division dans quelques jours avec le démarrage de la nouvelle saison le 17 janvier prochain. Quelle ambition nourrissez-vous pour cette jeune équipe pour laquelle vous êtes président ?
Pour nous, c’est une joie d’être parmi les grands. Notre objectif est de nous maintenir. Nous sommes les «bleus». On ne veut pas être au fond du classement. On veut au moins finir au milieu du tableau, je crois que c’est ça notre objectif.
En arrivant en Ligue 2 la saison dernière, votre équipe était également affublée de ce costume de «bleu», mais a terminé sur le podium. Est-ce que ça ne vous a pas inspiré ?
C’est en jouant peut-être mais, nous allons faire comme d’habitude. Commencer d’abord pour jouer le maintien.
Est-ce que ça vous parle un destin à la Cosmos de Bafia qui a fait le même parcours que vous êtes en train de suivre ?
On ne se compare à personne. Nous sommes là depuis 2011. Nous essayons d’être sérieux avec nos entraineurs et avec nos jours. On les traite bien. On essaye d’honorer nos promesses et nos engagements.
Administrativement, quelle enveloppe avez-vous prévue cette saison pour espérer vous maintenir. Autrement, combien avez-vous déboursé pour le recrutement ?
Je ne fais pas la publicité. Je ne peux pas estimer, puisque ce n’est même pas fini. Nous avons coutume d’améliorer l’équipe tout au long du championnat. C’est peut-être à la fin de la saison qu’on peut voir.
Combien de joueurs avez-vous recruté au moins ?
Nous avons d’abord au moins quinze anciens joueurs, et peut-être vingt nouveaux. Et notre académie qui a fourni quatre joueurs. Nos académies sont aussi là pour nous alimenter et donner du sang neuf au groupe.
Quel est le plus gros recrutement que vous avez fait ?
Chez-nous, tous les joueurs se valent. Tu peux recruter un international centrafricain à 10 millions Fcfa, il arrive et fait une petite saison. Par contre, tu recrutes un joueur en Ligue régionale, à Fortuna par exemple à un million, il devient l’homme du championnat. La saison dernière on a fait des recrutements, mais c’est les jeunes de la maison, Mvondo et Nya qui portaient l’équipe. Et puis Mfou’o et Nomo sont venus finir le boulot. C’est vous dire que chez-nous, les joueurs se valent. C’est vrai qu’il faut des gros noms, mais il faut équilibrer l’équipe du gardien jusqu’à l’attaque. C’est l’équilibrage de l’équipe. Les anciens, c’est pour donner du boom au cœur aux jeunes et les encadrer sur le terrain.
Au-delà de la rémunération standard qui est de 100 000 Fcfa pour un joueur de Ligue 1 par mois tel que requis par la Ligue de football professionnel du Cameroun, à combien comptez-vous payer un joueur la saison prochaine ?
Ça, c’est la cuisine interne. Les joueurs ont leurs rémunérations, ils ont leurs loyers, ils sont soignés. Maintenant, en fonction du match, si jamais ils sont premiers, la prime n’est plus la même.
Président, on parle des salaires…
Moi je parle des primes. Les salaires sont fixés par la Ligue et c’est 100 000 Fcfa. Mais on sait tous que c’est les primes du match en fonction du classement qui arrondissent la fin du mois du joueur. La prime d’entrainement chez-nous est régulière. Quand on est premiers, c’est 1500 Fcfa par séance, et quand ils ne sont pas premiers, ils ont 1000 Fcfa chacun.
Entretien avec Armel Kenné