C’est sous un soleil de plomb que se déroulent tous les après-midi au stade Lamido Yaya Dairou de Maroua, les entraînements de Sahel FC. Des séances qui ont eu lieu ce jeudi sous le regard de nombreux jeunes gens. Ayant bravé la canicule, ils sont venus, nous confie Rahim Bello, « admirer le beau football ».
Sur ce qui tient lieu de pelouse (quelques touffes d’herbes sur du sable), une cinquantaine de joueurs est sous la houlette du coach principal Ernest Agbor. Transversales, coups francs, coups de pied de réparation …tout y passe. Les beaux gestes se succèdent « on a foi en nos compétences » lâche Talba Paulidor, le capitaine de cette équipe.
Bien à côté, le staff médical veille au grain. Pas de véritable cas de maladie, exception faite du cas d’Idrissou (champion Can cadet au Swaziland en 2003) qui est sous traitement à Garoua, suite à un incident au cours d’une rencontre. La machine Sahel se porte donc plutôt bien. La preuve a d’ailleurs été donnée il y a deux semaines à Garoua au cours d’un tournoi sous régional. En battant Ngaoundéré University et Espérance de Guider, Sahel s’est incliné devant Coton Sport, 2 buts contre 1. Ils ont ensuite croisé le fer avec une équipe tchadienne (Al Tounai de Mme Deby) le samedi 26 février dernier, avec succès. Sahel poursuit donc sa mise aux verts en toute sérénité.
Sur le plan des finances, si les primes d’entraînement sont régulièrement versées, aucune prime de signature n’a été payée. « Cela ne saurait tarder » affirme Aboubakar Sylla, le président exécutif du club. C’est à juste titre qu’on annonçait le congrès de Sahel FC, pour le 05 mars dernier. Occasion idoine qui aura permis de réunir l’élite de l’extrême -Nord autour du porte-fanion de la province.
Seul ombre au tableau, les infrastructures. Ici rien à se mettre sous la dent. Les travaux de réfection qui avaient été annoncés tardent à démarrer. La main courante est sinistrée, les grilles de sécurité sont quasi inexistantes, aucun guichet n’a été aménagé, la tribune est restée dans son état piteux. Selon des informations prises à bonnes sources, la commune urbaine qui devait s’occuper de cet aspect des choses n’a pas encore délié les cordons de la bourse.
Dieudonné Gaïbaï à Maroua