La vendetta va désormais s’acharner de manière ouverte contre lui, et on va lui réserver le traitement qu’on donne aux dénonciateurs du système. Roger Noah a dénoncé dans une émission à grande écoute, Olympia Sport sur Amplitude FM, les maux qui minent le football camerounais. La corruption qui s’est installée au coeur du système, symbolisée par la mise en place des paris sportifs de tout genre. On achète donc à tout va, présidents de club, arbitres, commissaires de match et ceux qui programment les arbitres.
Que dit essentiellement ce monsieur ?
« Le championnat camerounais vaut réellement quoi ? On gagne quoi en sortant champion du Cameroun ? En Afrique, qu’est-ce qu’on représente ?
Je suis parmi ceux qui disent ça haut et fort : les matchs sont des matchs achetés, les arbitres, certains d’entre eux sont suffisamment trempés, il y a les paris sportifs qui se jouent dans notre football.
On a plongé notre football, notre championnat est un championnat clopin-clopant. Donc autant, je ne me satisfais pas de la place qu’on a en championnat autant je ne peux pas dire que ceux qui sont devant nous sont mieux lotis que nous parce que nous sommes dans un projet, nous faisons jouer nos jeunes. C’est eux que nous formons, c’est eux qui grandissent dans le jeu.
Nous ne pensons pas que les matchs doivent s’acheter parce que nous ne jouons pas contre le Cameroun mais nous jouons contre les compétitions en Afrique. Tout Puissant Mazembe a pris une dimension, les équipes camerounaises n’arrivent plus à tonner au niveau international parce que chez nous, il y a plus de paris sportifs où les responsables de club sont impliqués où les arbitres sont impliqués.
A quand le footballgate au Cameroun? Ca va arriver ! Le football est en train de monter.
Dans toute cette entité, AS Fortuna que je dirige ne peut être que la conséquence de toutes ces malaises là dans une politique où on n’est pas compris, où on est détesté, où on est mal aimé, où on est mal accompagné, où on n’est pas soutenu malgré tout ce qu’on fait comme effort.
Les gens estiment que pour avoir dit qu’il fallait laisser le général finir son mandat, il faut que je sois sacrifié. Mais moi, ça ne me gêne pas, je continue à servir la jeunesse camerounaise, c’est de ça qu’il est question. »