C’est dans un stade municipal de Bafoussam Bamendzi noir de monde que s’est disputé le match Racing-Astres comptant pour la première journée du championnat national Ligue 1. Estimés à près de 5000 personnes, ces spectateurs étaient pour la majorité écrasante, acquis à la cause du Tout Puissant de l’Ouest (Tpo). Parmi eux, le gouverneur de la région de l’Ouest, accompagné de tout son état-major. Tous étaient curieux de voir le nouveau visage et les nouveaux visages de leur club de cœur. Et surtout, d’être les témoins oculaires de ce come-back du Tpo au premier plan du football national, après environ une décennie en divisions inférieures.
Face à un adversaire de gros calibre, leur présence consistait également à booster à tous les prix (même la mort), le moral des troupes des poulains de Guy Bertin Djiepnang. « Nous allons mourir au nom du Tpo », scandait en chœur, un détachement de l’armée cinglée qui faisait le tour du stade, peu avant le coup d’envoi de la rencontre.
Lorsque la nouvelle cuvée des joueurs du Racing sort des vestiaires, des cris stridents fusent de tous les côtés du stade. Au moment d’exécuter l’hymne du club, la main droite posée sur le flanc gauche de leur poitrine, ils accompagnent les joueurs. Dès le coup d’envoi, chaque offensive du Racing se fait avec des clameurs du public. Notamment cette ouverture pour Fotso qui est devancé in extremis par le portier des Astres (2ème); ainsi que l’action qui permet au Tpo d’inscrire l’unique but de la partie. Après une belle accélération sur le côté gauche, Kom trouve Nzé. La nouvelle recrue du Racing fait le ménage dans la défense des Astres avant de servir au point de penalty, Nana Ngongang. Son puissant tir croisé ne laisse aucune chance à Nzogué de capter le cuir qui s’immobilise dans ses filets (1-0, 20ème). Le Racing mène, Bamendzi exulte, son armée cinglée devient folle de joie. Jusqu’à la fin de la rencontre, les visiteurs ne parviennent pas à trouver l’égalisation et s’inclinent d’entrée face à un promu. Mais pour les supporters du Racing, le sort ne pouvait être autrement. Car « Ici c’est Bamendzi, Bamendzi c’est chez nous ! », s’en vantent-ils.
A la fin de la rencontre, la circulation a été bloquée plusieurs heures durant sur la route qui mène à l’antre mythique du Tpo. Les débits de boissons avoisinants ce stade étaient bondés de monde jusque tard dans la nuit de ce dimanche 31 janvier 2016.
Gaël Tadj