Lors du congrès extraordinaire tenu le weekend dernier, le président du conseil d’administration du Racing football club de Bafoussam n’est pas passé par quatre chemins pour exprimer son intention de quitter le poste qu’il occupe actuellement. Cette intention qui pourrait se matérialiser même si le Tpo retrouve l’élite du football camerounais, a-t-il justifié, est en effet la conséquence de l’abandon de l’équipe par presque toutes les autres élites de la Mifi.
« Depuis le début du championnat, j’ai assumé à plus de 70%, le financement du Racing », a-t-il informé. Et de poursuivre « même si l’équipe monte en Ligue 1, et qu’il n’y a personne pour m’accompagner, je serais obligé de laisser tomber les choses ». Samuel Wembé va plus loin en révélant qu’il a accepté le poste de Pca au début de la saison, tout simplement pour permettre au Racing de se conformer aux exigences de la Ligue de football professionnel du Cameroun. Et que par conséquent, tout autre prétendant à ce poste serait la bienvenue. « Si un autre de fils de la grande Mifi veut être Pca du Racing, je suis prêt à lui céder ce poste », a-t-il déclaré solennellement. Sauf qu’au terme du congrès, Samuel Wembé a quelque peu été rassuré par le coup de main de certaines élites. Notamment celui Ngouchinghé Sylvestre. Le sénateur suppléant et Pdg des poissonneries Congelcam a déboursé tout seul la somme de 10 millions Fcfa. Cet appui cumulé à celui des autres, a permis d’obtenir la somme globale de 13. 165. 500 Fcfa. Un vrai jackpot pour une équipe dont l’ambition de finir dans le trio gagnant, commençait à s’écrire en pointillés, à cause des soucis financiers. Avant le congrès du weekend dernier, les joueurs menaçaient de faire grève du fait des primes impayées pour deux matches gagnés. En poussant un ouf de soulagement, Soptiam Salifou directeur général du Tpo croit qu’avec cette manne, la balle est désormais dans le camp de Ndjé Biba et ses poulains. « Le football c’est l’argent. Maintenant nous avons l’argent. C’est aux joueurs maintenant de faire leur travail », a-t-il tranché.
Gaël Tadj