L’administrateur directeur général de Panthère du Ndé explique comment l’équipe s’est organisée pour jouer les premiers rôles au sein du championnat de Ligue 1. Il précise que l’association s’est mutée en société et le capital est encore ouvert à tous.
Panthère du Ndé a échappé à la relégation la saison dernière grâce à la décision d’augmenter le nombre de clubs en Ligue 1 et après huit journées de championnat vous êtes dans le peloton de tête au classement. Quel est votre secret ?
Je dois dire que les dirigeants au niveau du Conseil d’administration sont restés les mêmes. Il y a eu juste un changement de rôle majeur. L’année dernière, on était essentiellement association et depuis le 16 août dernier, on a muté de statut pour devenir société anonyme. Il y a eu un poste d’administrateur directeur général qui a été créé et ma modeste personne anime. Cette mutation a permis d’insuffler un souffle nouveau et il y a un travail de proximité qui est fait. Voilà comment l’équipe a changé, même si au niveau du conseil d’administration nous sommes restés les mêmes.
Et qu’est-ce qui fait gagner Panthère depuis le début de cette saison ?
C’est une nouvelle organisation mise sur pied au sein du club, le sens de travail plus poussé et une responsabilisation des joueurs et la motivation qui va avec. Il y a surtout la mise en place d’un staff technique compétent, qui prend à cœur son travail, sans oublier l’apport des autorités administratives et traditionnelles. Le préfet du Ndé estime que le sport en général et Panthère en particulier, doit être considérée comme un vecteur de développement du département. Les chefs supérieurs nous encouragent aussi, parce qu’ils pensent que le rayonnement du Ndé passe aussi par celui de Panthère, qui est un trait d’union entre tous les villages du Ndé.
Est-ce que vous n’avez pas peur, compte tenu de la longueur du championnat, d’être essoufflé à un moment donné ?
Panthère ne fait pas exception par rapport aux difficultés que connaissent les clubs. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous avons tenu une session du conseil d’administration il y a une semaine. C’était pour mobiliser tout le monde, en commençant par certains actionnaires qui traînaient entre la patte, par rapport à la libération de leur quote part du capital. Il était question qu’ils respectent leurs engagements pour permettre au club d’avoir les moyens pour fonctionner. Sur le plan du fonctionnement, il y a également des lignes de ressources qui doivent être dégagées, notamment, le sponsoring sur lequel nous travaillons. Il y a l’autre aspect qui concerne la subvention de l’Etat. Tout le monde comptait là-dessus et il se trouve que nous approchons la 9ème journée et les Finances publiques ne réagissent pas encore. C’est une situation qui risque d’essouffler pas seulement Panthère du Ndé, mais beaucoup d’autres clubs.
Quelles sont les objectifs de Panthère cette année ?
Au regard de la catastrophe qui a failli nous emporter la saison dernière, on a tiré les leçons. Le premier objectif est d’assurer le maintien et une fois qu’il est acquis, nous allons tout faire pour être le mieux placé au classement final. Bien entendu, la Coupe du Cameroun représente toujours un challenge où nous devons bien nous comporter.
Le Conseil d’administration est-il encore ouvert à de nouveaux membres ?
Absolument. Dans les sociétés anonymes, pour augmenter le capital, il faut que l’intégralité du premier montant soit libérée. Pour contourner ce problème, nous avons pris deux mesures. Nous avons demandé d’abord à ceux qui n’avaient pas encore libéré leur part dans le capital de le faire dans un délai d’une semaine. Nous avons demandé à ceux qui veulent entrer dans l’actionnariat de faire leurs versements dans le compte courant du club, en précisant le montant qu’ils veulent souscrire en tant qu’actionnaire. Une fois cela fait, nous allons procéder à l’augmentation du capital, en intégrant le compte courant de ceux qui se sont manifestés. Une action vaut 50 000 FCFA.
Entretien mené par A.T. à Yaoundé