La préparation de la nouvelle saison bat son plein dans les équipes engagés en Elite One et en Elite Two et le Canon de Yaoundé n’est pas en reste. Après la saison mouvementée de l’année dernière, Dieudonné Nké, l’entraîneur principal nous fait part des ambitions de son club.
A quelques jours du début de la saison, quel est l’état des préparations dans le Canon Sportif de Yaoundé ?
Comme toutes les équipes, nous sommes en train de mettre les choses en place. Nous avons pratiquement restructuré l’équipe. Il y a beaucoup de nouveaux joueurs et ce n’est pas facile avec les différentes considérations tactiques, offensives et défensives des uns et des autres qui viennent de part et d’autres. On essaye d’apporter le plus grand besoin au niveau des fondamentaux pour que la mayonnaise prenne au fur et à mesure que le championnat va avancer.
Vous êtes un ancien de la maison. Quel est le discours que le président a pu vous tenir pour vous convaincre à revenir sur le banc de touche du Kpa Kum ?
Honnêtement, il m’a appelé et m’a demandé de revenir. Mais la seule chose que je lui ai dit est que je n’étais pas un faiseur de miracle et qu’on allait simplement se mettre au travail avec beaucoup de rigueur et de discipline.
A quelques jours de l’ouverture de la saison, avec l’effectif que vous avez sous la main, peut-on compter sur le Canon Sportif de Yaoundé cette saison ?
Vous savez, au niveau des joueurs que nous avons sous la main, c’est des jeunes camerounais qui sont au dessus de la moyenne. Avec le travail et la discipline, et avec l’assiduité, ils peuvent donner quelque chose pour faire sourire les supporters du Canon.
Avec cette équipe totalement remanié, pensez-vous que la cohésion sera assurée et quels sont les joueurs sur lesquels vous comptez ?
Pour ce qui est de la symbiose, c’est à l’entraineur que je suis d’apporter cela. Il faudrait que le message passe entre les nouveaux et les anciens. Pour ce qui est des nouveaux, on a recruté quelques joueurs qui ont fait leur preuve. On peut compter sur l’arrivée d’un ancien comme Essosso, sur la fougue du jeune Nguidjol qui vient de Tiko. On a des jeunes comme Fack Bayokolack qui vient de deuxième division régional. Le plus important, c’est d’amener ces enfants à bien percevoir le message que nous allons leur transmettre. En restant réceptifs, ils pourront sortir la tête de l’eau.
Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à maintenir certains joueurs de la cuvée de l’année dernière qui, pour certains, ont déçu ?
Il y a d’abord que vous ne pouvez pas changer tous les meubles d’une maison. On s’est aussi attardé sur leur mental, ceux qui avaient plus d’intérêt pour l’équipe ont été retenus. On a également constaté à l’entrainement qu’ils avaient envie. Je crois qu’ils vont nous aider cette saison.
Quel est L’objectif recherché par le Canon Sportif de Yaoundé en cette année anniversaire ?
Nous avons deux compétitions devant nous, la coupe du Cameroun et le championnat. Quand je travaille, l’objectif c’est au fur et à mesure que les choses avancent. Mon premier objectif déjà c’est de glaner les trois points de dimanche contre Scorpion. C’est au fur et à mesure qu’on motive les joueurs pour glaner le maximum des points, et le bilan c’est en fin de saison. Il n’y a aucune compétition qu’il faut négliger.
Un problème crucial gêne certains de vos supporters. Vous êtes aussi coach de l’équipe nationale Espoirs et pour cela vous ne seriez pas toujours disponible pour leur équipe …
Je ne suis pas venu de moi-même entraîner le Canon. Quand les responsables de Canon sont venus me voir, ils savaient que j’étais entraineur national. Je leur ai dit que j’ai mon poste d’entraineur national avec lequel je ne peux pas blaguer. Ils m’ont dit, tu viens et tu travailles. On te connait. J’ai donc donné mon accord mais j’ai précisé que je tiens à mon poste en sélection et qu’à un moment donné qu’on ne me demande pas de choisir entre le Canon et la sélection nationale. On m’a rassuré qu’il n’ y avait pas de problème.
C’est l’occasion pour moi de préciser à ceux qui tournent autour du Canon que je ne suis jamais parti de chez moi sachant que je suis entraineur national pour venir prendre le Canon. Les responsables qui sont venus me voir ont estimé que même avec mon poste d’entraineur national, je pouvais apporter ma pierre à l’édifice. Que les uns et les autres me laissent
travailler. Je ne suis pas là pour enfoncer le Canon, bien au contraire, je voudrais faire de bonnes choses avec le Canon. Les autres entraineurs nationaux entrainent les équipes, je ne sais pas pourquoi c’est mon cas qui fait problème. Je suis là pour travailler, si je ne donne pas les résultats escomptés, qu’on me mette de côté à ce moment je ne m’en prendrai qu’à moi-même.
Un constat s’impose cependant coach. Vous ne terminez jamais une saison sans prendre de carton rouge. Quand pensez-vous vous assagir ?
Je ne suis pas le bon Dieu. Je suis prêt à prendre les cartons rouges tous les jours pourvu que mon équipe soit respectée. Il ne faudrait pas que les arbitres soient seulement là pour se comporter comme des bourreaux, il faut qu’ils soient aussi humbles pour reconnaitre par moment qu’ils ont causé du tord aux équipes et c’est normal qu’elles se plaignent. Vous ne pouvez pas battre un enfant et empêcher qu’il pleure.
Propos recueillis par Guy Nsigué à Yaoundé