Nicolas Alnoudji effectue un véritable retour aux sources en intégrant les rangs du champion du Cameroun en titre, Coton Sport de Garoua. En effet, c’est dans l’équipe de Garoua que Alnoudji a fait ses premiers pas, au sein de l’élite du football camerounais. Par la suite, il a évolué dans le Tonnerre de Yaoundé avant de s’envoler pour la Turquie où il a entamé sa carrière de joueur professionnel
Après deux saisons à Rizespor en première division turque, il a été recruté par le Paris Saint Germain dirigé par Louis Fernandez, au début de la saison 2002-2003. Mais avant qu’il n’ait pu faire ses preuves dans l’équipe parisienne, il a été prêté à Bastia en ligue 1 française, question de s’aguerrir. En Corse, Alnoudji ne va pas particulièrement briller tant et si bien qu’à la fin de la saison écoulée, il a été laissé libre par Bastia. Au PSG, auquel il appartenait, Vahid Hallihodzic, le nouveau coach de l’équipe ne comptant pas plus sur lui, le milieu de terrain camerounais a été transféré à Sedan, qui à l’époque comptait dans ses rangs, deux autres joueurs camerounais, Pierre Njanka et Puis Ndieffi. Et après avoir passé à peine trois mois dans les Ardennes, Alnoudji est parti pour le Qatar , rejoindre Pierre Lechantre, l’ancien sélectionneur du Cameroun à El Siliya . Et c’est à la suite du limogeage de Pierre Lechantre, qu’Alnoudji a pris la décision de résilier son contrat et de rentrer au Cameroun.
Alnoudji a pris la décision de venir se refaire une santé sportive dans son club formateur. Lamine Ndiaye, le coach des Vert et blanc et tout les supporters se satisfont de ce renfort de poids. L’intéressé qui avoue être venu à Garoua sans condition, ne compte pas faire de vieux os dans le Nord. Il est question pour lui d’entretenir la forme avant de s’envoler vers un nouveau challenge en Europe. D’après Alnoudji, de réelles opportunités lui seront offertes à fin de la saison en cours en Europe. Il ne serait donc pas surprenant que sa présence à Garoua ne dure que quelques mois. Toujours, est-il que pour louable qu’elle soit, la démarche d’Alnoudji ne manque pas de surprendre. Il est assez curieux qu’un jeune joueur au talent certain et dont la carte de visite est assez fournie, ne parvienne à s’imposer en plus de quatre saisons dans un championnat de façon régulière. A titre de rappel, Nicolas Alnoudji a été sacré champion olympique avec les Espoirs du Cameroun en 2000, champion d’Afrique en 2002 avec les seniors et qu’il a pris part à la coupe du monde 2002 en Corée et au Japon. Toutefois, il faut saluer le courage du joueur de retourner au bercail parce qu’il végétait. Très peu de joueurs l’ont fait avant lui. A noter que c’est le deuxième renfort de choix pour Coton Sport avec Joseph Marie Tchango, ancien international juniors et Espoirs, de retour du Mexique où il évoluait depuis plus de cinq ans.
Simon Pierre ETOUNDI, Cameroon-Tribune