Au terme de l’assemblée générale des Nassara Gamakai tenue dimanche 20 janvier au foyer des femmes de l’église évangélique à Bonapriso, le président du comité des sages de l’Union de Douala, Emmanuel Ngassa Happi a expliqué pour les dirigeants et les membres de l’équipe s’oppose à la transformation de l’USD en société anonyme à objet sportif (SAOS).
Que pouvions-nous retenir au terme de cette assemblée ?
L’Union de Douala a prouvé plus que par le passé qu’elle est une équipe solidaire. Le président du conseil supérieur des sages que je suis, ainsi que les membres des comités de soutien ont montré qu’ils sont derrière le PCA, Franck Happi. Nous pouvons retenir que toute la réunion s’est déroulée dans la calme. Nous avons cotisé une somme avoisinant les 21 millions de francs CFA. Pour être honnête, nous avons battu un record de contributions. Un budget de plus de 400 millions a été voté et tous les membres souhaitent que nous remportions la coupe d’Afrique l’année prochaine. Nous avons donné les voies et moyens au PCA pour y parvenir. Les uns et les autres sont d’accord qu’il faille soutenir de façon inconditionnelle l’association. Nous aimerions que l’USD soit l’année prochaine le premier club camerounais à apporter une coupe africaine au Président de la République, parce que c’est dommage et c’est douloureux que depuis que le Président est là, qu’il n’ait jamais eu une coupe d’une équipe camerounaise. Je crois que le PCA a compris. Nous les membres du comité des sages avions compris, nous sommes regroupés comme un seul homme derrière notre équipe. Nous ferions tout dans la légalité, afin que nos supporters et tous les camerounais soient contents. Tout ceci dépendra également de la volonté du PCA à qui nous avons confié notre association. Il est mieux placé que moi pour confirmer cette promesse. Sans le PCA, il n’y a pas congrès. C’est mieux que vous rencontriez le PCA afin qu’il confirme ce que je dis. Car dans l’Union de Douala, c’est la seule personne habilitée à prendre les engagements quotidiens au nom de l’Union de Douala.
Vous dites que l’Union de Douala ne se transformera pas en société anonyme malgré l’exigence de la LFPC ?
Je crois qu’il faudrait que les gens ne se trompent pas. Il faut que les gens sachent que cette affaire de transformation des clubs professionnels en société anonyme, c’est Mr Iya qui l’a annoncée au Cameroun. Il y a encore trop de problèmes et nous avons dit non ! C’est l’assemblée générale qui a dit non, ce n’est pas Ngassa Happi. Car ceci n’est pas une exigence de la FIFA, nous sommes membres de la FIFA. Pour ce faire, si la fédération veut nous imposer, nous interjetterions appel à la FIFA. Les clubs comme le Real de Madrid ou le FC Barcelone ne sont pas des sociétés. Il ne faut pas que les dirigeants nous prennent comme des enfants d’hier. Depuis 1972 jusqu’à ce jour, je suis président de club et je connais les statuts des clubs. J’ai envoyé au président de la ligue une partie des statuts du FC Barcelone et du Real de Madrid. Je crois qu’il a vu que le FC Barcelone n’est pas une société. Pourquoi voulez-vous nous imposer une société ? Vous voulez que quelqu’un arrive demain, parce qu’il a deux milliards, qu’il achète l’Union de Douala et se mette à faire ce qu’il veut ? Non ! L’union appartient aux inconnus. Nous nous débrouillerons pour ça. Aujourd’hui c’est officiel. Nous avons une résolution de l’assemblée générale. Ce n’est pas le Président Ngassa Happi qui se lève pour prendre une décision. C’est le congrès qui a pris une décision et personne ne peut aller à l’encontre d’une décision du congrès, ni le PCA, ni moi-même.
Votre décision n’est-elle pas un bras de fer avec le président de la LFPC ?
Ce n’est pas un défi lancé. Je suis un légaliste. Je ne peux pas lancer un défi à la ligue. Le président de la ligue, le Général Semengue est un ami personnel et même un grand frère. Il serait malheureux que je lui lance un défi. Il n’y a que les imbéciles qui ne se trompent pas. Je défends ma cause avec les textes. Nous sommes affiliés à la fédération, la fédération est affiliée à la FIFA et nous respectons les exigences de la FIFA. La FIFA n’exige pas aux clubs de se transformer en société. Je vous ai cité quelques exemples, il y a plusieurs. Les clubs qui veulent se transformer peuvent le faire, c’est leur problème. Nous sommes affiliés à la FIFA et la FIFA nous donnera raison si nous allions plus loin. J’ose espérer que nous n’irions pas plus loin et que le président de la ligue comprendrait que si nous allions plus loin il perdrait et c’est malheureux qu’il perde. Son âge et son respect sur le plan national l’oblige à ne pas faire de bêtises.
Propos recueillis par James Kapnang