Au lendemain de la mise sur pied, le 4 septembre 2011, du tout premier bureau de la ligue professionnelle de football (LPF), les premières actions sont toujours attendues sur le terrain. Sur le plan administratif, Faustin Domkeu, président de l’Union de Douala, Henry Njalla Quan, président de Njalla Quan sport Academy de Limbe, Soumbi Djaoude de Santos de Koza n’ont pas encore fait le choix entre leurs nouvelles fonctions et celles de présidents de clubs.
Sous réserve d’anonymat, l’un des concernés a confié hors micro que «les textes ne disent rien du tout sur ce point ». Ils avaient un délai de quinze jours, c’est-à-dire jusqu’au 19 septembre, après leur élection, pour démissionner.
Si le championnat devait commencer dans quelques jours, rien ne laisse présager du mouvement sur le terrain. il y a donc des chances que le fouillis profite une fois de plus à la fédération qui sera encore le maître à tout faire en lieu et place de la nouvelle LPF.
Ce qui est jusqu’ici concret et peut être considéré comme un acquis, c’est la somme de 50.000 Cfa représentant le salaire mensuel minimal récemment imposé par la Fécafoot. Une somme que l’ambassadeur itinérant, Albert Roger Milla, et beaucoup d’autres trouvent insignifiant. Milla invite par conséquent, depuis quelques semaines, les joueurs à boycotter la saison sportive prochaine au cas où ils ne sont pas placés au centre de cette compétition.
On se souvient qu’en Espagne et en Italie, le championnat a commencé avec un retard, à cause des revendications des joueurs qui exigeaient un meilleur traitement.
il faut aussi déplorer l’état des aires de jeu sur lesquelles les équipes vont évoluer. Les quelques stades viables au Cameroun à ce jour et présentant une image un peu agréable sont Guider et Mbouda, fruits du partenariat entre Mtn et la Fécafoot, les stades omnisports de Garoua, Douala et Yaoundé construit depuis des décennies par l’Etat et qui sont dans un état de délabrement inquiétant. La construction de certains stades omnisports relevant du Programme national de développement des infrastructures sportives (Pndis) étant encore attendue.
Le partenariat signé récemment entre le président de l’Association des footballeurs Camerounais, AFC, à travers David Mayebi, et le directeur de la Caisse nationale de prévoyance sociale, Cnps, Olivier Mekoulou Mvondo, pour la sécurité sociale des footballeurs, est loin de satisfaire les attentes de tous. A en croire certaines confidences, ce ne sont pas tous les jours de la Mtn Elite One et Two qui sont membres, à jour de cotisations, à l’Afc, et ne sauraient donc bénéficier de ces avantages. En plus de l’actuel sponsor des deux championnats nationaux, Mtn, les responsables des clubs rencontrés semblent ne pas savoir d’où viendra l’argent nécessaire pour la gestion du professionnalisme et ses contraintes.
Depuis la foireuse affaire GTV qui devait s’occuper de la retransmission des matches de championnat de première division, il y a un peu plus de deux ans, rien ne pointe à l’horizon quant à un autre contrat de partenariat qui permettra aux millions de Camerounais de vivre sur le petit écran la ligue professionnelle de football. Il faut dire que certains pays africains aux moyens modestes ont réussi leur transfert vers la professionnalisation d’autant qu’ils disposent de grandes infrastructures et ont des projets concrets de développement du sport.
Francis Kamga à Bafoussam