Il faudrait sans doute plus qu’un Comité de Normalisation pour résoudre les problèmes du football camerounais, pire encore, pour taire les querelles à la Ligue régionale du Littoral. Pr Joseph Owona, l’éminent professeur de droit constitutionnel et le charismatique ancien président de l’Union Sportive de Douala, son vice, malgré les efforts consentis, semblent « incapables » d’apporter la paix et la sérénité dans la région.
C’est que cette perpetuelle gueguerre interne à la région du Littoral est interminable. Et les deux principaux dirigeants de la Fédération ont fini par afficher leur mésentente interne.
La décision de la Fécafoot de ne pas obtempérer à la décision de la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité National Olympique camerounais qui rétablit dans leurs droits les cinq clubs de D2 régional du Littoral qui avaient été rétrogradés de deux divisions inférieures par sa commission de discipline et de recours est contesté à l’intérieur même du Comité de Normalisation.
Cette situation a crée une tension entre le Président du Comité de Normalisation et son Vice-Président.
Le Pr Joseph Owona veut appliquer à la lettre l’esprit des textes qui régissent le football au Cameroun.
Mr Ngassa Happi soutient qu’à situation exceptionnelle due à la violation des textes de la Fédération par la Commission de Normalisation de la Région du Littoral qui a agi comme déclencheur du mouvement de protestation, l’on devrait savoir être souple, savoir être flexible.
L’autre situation qui irrite le Vice-Président du Comité de Normalisation est cette défiance envers les organes institutionnels. En tant qu’institution de la République, la fédération ne peut choisir les décisions de justice à appliquer sur son simple vouloir. Bamboutos de Mbouda a été réintégré en Ligue 1 après sept ans dans le purgatoire. La fédération a choisi d’ignorer la décision qui demande la réintégration de Racing de Bafoussam en Ligue 2. Et celle plus récente de réintégrer les cinq clubs de la Région du Littoral dans leur division.
Pour le président du conseil des sages des Nassaras Gamakai, la décision du CNOSC doit être respectée. Le championnat de D2 régional du Littoral doit se jouer avec les formations sanctionnées par l’instance juridictionnelle de la Fécafoot. Pas question. S’insurge l’ancien ministre des sports.
Au vu du blocage, les autorités se sont mêlées à la danse. Ce qui a entraîné le Président du Comité Régional de Normalisation de la Ligue de football du Littoral à reporter le lancement du championnat régional saison 2013-2014, qui devait démarrer les 8 et 9 Mars 2014, à une date ultérieure.
On se serait attendu à ce que le Président du Comité de Normalisation mette de l’eau dans son vin et réunisse les différentes parties en vue de trouver une sortie de crise honorable. Mais, le Pr Owona a plutôt convoqué les membres de sa commission d’homologation, de discipline et de recours, ceux là même dont la décision a été contestée à la Chambre du Comité Olympique. Il était question durant les assises de revoir la décision du CNOSC au sujet des équipes suspendues dans le Littoral. Le communiqué final de ces travaux indique que « les membres de la Commission Fédérale d’Homologation et de Discipline et de la Commission de Recours ont signé une déclaration de laquelle il ressort que la position du Président du Comité de Normalisation de ne pas exécuter ces décisions est conforme aux textes et règlements de la FIFA et de la FECAFOOT, notamment à l’article 1er alinéa 4 des Statuts de la FECAFOOT qui dispose que celle-ci «est tenue de respecter elle-même et de faire respecter par ses membres les statuts, règlements, directives et décisions de la FIFA, de la CAF et de la FECAFOOT »
Que va t-il donc se passer maintenant que les autorités au Littoral ont décidé de reporter sine die le lancement des matchs jusqu’à ce qu’une solution soit ainsi trouvée, question d’éviter des troubles à l’ « ordre public » dans la région? Bis repetita des élections de 2013?
Par James Kapnang