Il est singulier. Emmanuel Lionel Soccoia s’est illustré comme un « mediaphobe » depuis qu’il a pris les rênes du club phare du septentrion. Rarement, le technicien français s’est montré ouvert à la presse au terme des matchs de Ligue 1. Quand il se décide de se plier aux questions des journalistes (généralement lors des Tops matchs) après la défaite de son club, c’est soit pour déplorer la qualité des infrastructures, soit pour jeter l’opprobre sur les arbitres.
Ce dimanche, le patron de l’encadrement technique de Coton sport a récidivé dans ce comportement qui contraste avec les ambitions de professionnalisation du football camerounais. Incapable de trouver l’alchimie nécessaire pour faire trembler les filets de Bamboutos aussi bien au match aller qu’au match retour de demi-finale de la coupe du Cameroun, il n’a pas manqué de narguer les journalistes.
Après le coup de sifflet final de la rencontre, une meute de journalistes professionnels s’est dirigée vers lui pour avoir ses réactions. Ils seront rabroués d’un simple geste de la main.
S’il existe une explication à donner à cette attitude, c’est peut-être qu’il peine à gérer un groupe de purs talents et au vu de ses statistiques, il a la pire fiche d’un expatrié de toute l’histoire de Coton Sport. Denis Lavagne, Didier Gomes et autres techniciens expatriés qui sont passés sur le banc des vert et blanc, n’ont jamais connu pareille saison. Devancé par UMS en championnat, le club du Septentrion qui espérait racheter sa saison avec la Coupe du Cameroun, s’est arrêté en demi-finale, éliminé par une modeste équipe de Bamboutos.
Gaël Tadj